Abstract

This study explores adolescents’ accounts of self-harm with a view to elucidate the implications for health care practitioners seeking to administer care to teenagers in English. Drawing on a corpus of 1.6 million words from messages posted on a UK-hosted adolescent health Web site, analysis began by identifying a range of keywords relating to self-harm. The subsequent contextual examination of these keywords afforded a close description of the contributors’ experiences of self-harm and the factors that resulted in their self-injurious behaviours. A recurring theme was that of the habitual nature of self-harm, with the act being represented as a form of addiction over which they had little control. Self-harmers construct the phenomenon as particularly powerful, and the act is formulated as the only effective means of relief from emotional turmoil. If we are to increase parents and health professionals’ ability to respond to self-injury in the medium of English, close linguistic attention to individuals’ accounts of self-harm is valuable. Online health resources are also valuable means of eliciting concerns from distressed adolescents who are often reluctant to seek support from professionals face-to-face.

L’étude porte sur des récits d’automutilation faits par des adolescents et cherche à en tirer des conséquences pour les intervenants en santé des adolescents offrant des soins en langue anglaise. À partir d’un corpus de 1,6 million de mots tirés de messages affichés sur un site Web britannique spé- cialisé en santé adolescente, l’analyse a consisté dans un premier temps à dresser une liste de mots clés associés à l’automutilation. L’examen contextuel subséquent de ces mots clés a permis de décrire précisément les expériences vécues par les jeunes auteurs des messages, de même que les facteurs à la source de leurs comportements autodestructeurs. L’un des thèmes récurrents des descriptions est le caractère habituel de l’automutilation, et la représentation du geste comme une forme de dépendance difficile à dominer. Pour les automutilateurs, le phénomène est un construit particulièrement puissant, et ils perçoivent le geste comme étant le seul soulagement efficace à leurs bouleversements émotionnels. Si l’on veut augmenter la capacité de réaction par le langage des parents et des professionnels de la santé anglophones devant l’automutilation, l’attention linguistique qu’on accorde aux récits d’automutilation peut s’avérer très utile. Les ressources en santé disponibles en ligne sont également des moyens utiles de rassurer les adolescents désemparés et inquiets, une clientè le souvent réfractaire à l’aide professionnelle directe.

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