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L’utilisation d’une mesure de la mémoire phonologique auprès d’une population d’enfants linguistiquement hétérogène
- The Canadian Modern Language Review / La revue canadienne des langues vivantes
- University of Toronto Press
- Volume 68, Number 3, August / août 2012
- pp. 291-315
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Cette étude avait comme objectif de mettre à l’essai une tâche de répétition de non-mots destinée à une population francophone auprès d’une population dont la langue d’origine n’est pas le français. Un groupe de locuteurs de langues d’origine (n = 27) a été apparié à un groupe de locuteurs natifs du français (n = 27) possédant des connaissances lexicales réceptives comparables. Nous avons comparé les résultats des deux groupes à une tâche de répétition de non-mots. Les résultats des analyses de variance indiquent que les participants de langues d’origine ont obtenu des résultats équivalents à ceux des locuteurs natifs, et ce malgré le fait que leur langue d’origine ne soit pas celle à partir de laquelle les non-mots ont été construits. Cette étude met en lumière la possibilité d’utilisation d’une tâche de répétition de nonmots auprès d’une population linguistiquement hétérogène, tout en fournissant des pistes de réflexion relativement à l’unité de mesure qui devrait être privilégiée, soit la mesure de syllabes réussies, afin de tenter de limiter le plus possible l’influence de différents facteurs pouvant intervenir lors de la réalisation de la tâche.
The goal of this study was to test on a non-francophone population a repetition task of nonwords created for a francophone population. A group of heritage language speakers (n = 27) was paired with a group of native speakers of French (n = 27) with a corresponding level of receptive lexical knowledge. The scores of both groups on a task consisting of the repetition of nonwords were compared. An analysis of variance showed that heritage language participants scores were similar to those of native speakers of French, even though their first language was not the one from which the nonwords had been formed. The results highlight the potential of using a nonword repetition task with a linguistically heterogeneous population. The findings also suggest that the best measurement of phonological memory may be the number of correct syllables produced, as this may limit the influence of various factors on the task.