Abstract

Given the observed agro-pastoralization of livelihoods of both Moose ‘farmers’ and Fulbe ‘herdsmen’, interactions between both groups living in Burkina Faso’s north-central region are usually interpreted in terms of vanishing symbiosis and increasing tension along ethnic lines. There is, however, a remainder to this equation, namely the cattle Moose entrust to Fulbe. This article looks into Fulbe involvement in solving Moose fecundity problems to elucidate the nature of the relationships in which cattle entrustment is embedded. It is argued that Moose ideas about the other world and its intervention in procreation and constituting personhood allow imagining an extension of Moose societal relations beyond conventional community boundaries, that is, including Fulbe. This extension can be subsequently – but not necessarily – effectuated through the establishment and performance of spiritual kinship in which cattle owned by Moose can be embedded. The divergent extent to which sustained Moose–Fulbe relations result is explained in terms of social controversy regarding agro-pastoralization of livelihoods accompanied by differential cattle accumulation.

Abstract

Au vu de l’agropastoralisation observée des moyens de subsistance des cultivateurs mossi et des éleveurs foulbé, on interprète généralement les interactions entre ces deux groupes de la région du Centre Nord du Burkina Faso en termes de symbiose évanescente et de tension croissante sur des lignes ethniques. Il y a cependant un autre élément dans cette équation, à savoir le bétail que les Mossi confient aux Foulbé. Cet article s’intéresse à la part que jouent les Foulbé dans la résolution des problèmes de fécondité que rencontrent les Mossi, pour élucider la nature des rapports dans lequel s’inscrit l’acte de confier du bétail. Il soutient que les idées qu’entretiennent les Mossi sur l’autre monde et son intervention dans la procréation et la constitution de la personne permettent d’imaginer un prolongement des relations sociétales mossi au-delà des frontières communautaires conventionnelles, qui inclurait les Foulbé. Ce prolongement peut ensuite, mais pas nécessairement, se réaliser à travers l’établissement et l’exercice d’une parenté spirituelle dans laquelle peut s’inscrire le bétail appartenant aux Mossi. La mesure divergente dans laquelle il s’en traduit des relations Mossi–Foulbé soutenues s’explique en termes de controverse sociale concernant l’agropastoralisation des moyens de subsistance, à laquelle s’ajoute l’accumulation différentielle de bétail.

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