Abstract

Le groupe des services de police, comme tout autre groupe de la société civile, a un intérêt direct dans les résultats des délibérations sur les politiques gouvernementales. Il tente souvent de faire avancer les programmes stratégiques ministériels en ayant recours à plusieurs manoeuvres de couloirs qui permettent de supputer que leur association de fait pourrait être jugée à juste titre comme un groupe d’intérêt. On peut présumer qu’il existe souvent une ambivalence ou une profonde réticence de la part des services de police à caractériser leur manoeuvres politiques comme étant le travail d’un groupe d’intérêts. Le présent article repose sur des interviews, des reportages des médias et une documentation diverse dans le but de clarifier certaines stratégies rhétoriques employées pour réaménager le travail des groupes d’intérêts en matière de police. Aussi, nous expliquons la réticence de groupes de chefs de police à être vus comme ouvertement politiques et comparons cette situation avec l’attitude de groupes composés de simples policiers, qui caractérisent plus ouvertement le travail de leur groupe d’intérêts comme des « manoeuvres de couloirs ». Globalement, le présent article vise à enrichir une documentation des plus limitées sur la politique des services policiers.

Abstract

The police, like other groups in civil society, have a vested interest in the outcome of government policy deliberations. Collectively, they often attempt to advance policy agendas through several lobbying techniques that suggest that their voluntary associations could be properly understood as interest groups. And yet, there is often ambivalence or a deep reluctance on the part of police organizations to characterize their politicking as interest group work. In the present article, we draw on interviews, media reports and various other materials to elucidate some of the rhetorical strategies used to recast police interest-group work. Further, we explain the reluctance of police leader groups to be seen as overtly political and contrast this to attitudes held by police rank-and-file groups that more openly characterize their interest group work as “lobbying.” The overall goal of this article is to contribute to a surprisingly thin literature on the politics of the police.

pdf

Share