Abstract

La politique fédérale canadienne du multiculturalisme dans un cadre de bilinguisme (1971) se traduit en Colombie-Britannique par le fait que le français est une langue vivante particulièrement privilégiée. Dans une province où seuls 1,6 % de la population déclarent avoir le français comme langue maternelle (Statistique Canada, 2006), l'immersion française est en progression constante et totalise 7,6% des élèves inscrits dans les écoles publiques primaires et secondaires (BC Ministry of Education, 2010). Dans ce contexte, de nombreuses études se sont penchées principalement sur l'apprentissage du français, au sein des écoles d'immersion (Cummins, 1983 ; Dagenais et Day, 1999 ; Dagenais et Moore, 2008 ; Heller, 2001, 2006 ; Swain, 1974, 2000). Néanmoins, il existe un manque d'études sur les pratiques langagières et littéraciées de ces élèves inscrits dans des universités anglophones. Pour entamer la réflexion sur ce dernier aspect, les données présentées ici font partie d'une recherche longitudinale en cours, de trois ans, subventionnée par le Conseil de la recherche en sciences humaines du Canada (CRSH). Cette recherche porte sur les pratiques langagières et les identités de lauréats de l'immersion française poursuivant leurs études dans une université anglophone de Vancouver, au Canada. Dans ce contexte, l'étude se concentre en particulier sur la complexité des interactions entre les pratiques langagières, les processus de construction identitaire et les discours sur la langue française que les participants rencontrent à la fois dans leurs espaces sociaux et éducatifs.

Abstract

Canada's federal policy of multiculturalism within a bilingual framework (1971) means that in British Columbia French remains a modern language with a certain degree of privilege. While in BC only 1.3% of the population describe their first language as French (Statistics Canada, 2006), French immersion education is growing, with 7.6% of children studying in French immersion schools between kindergarten and grade 12 (BC Ministry of Education, 2010). Many studies have analyzed the learning of French in Canadian French immersion schools (Cummins, 1983; Dagenais & Day, 1999; Dagenais & Moore, 2008; Heller, 2001, 2006; Swain, 1974, 2000). However, there has been a lack of research into the language and literacy practices of French immersion graduates enrolled in anglophone universities. We address this issue by presenting data from an ongoing three-year longitudinal study, funded by the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada, into the language and literacy practices of French immersion graduates studying at an English-medium university in Vancouver, Canada. In this context, the study focuses on the complex interaction between language practices, processes of identity construction, and discourses around the French language which the participants in the study encounter in their social and educational spaces.

pdf

Share