Abstract

Quelque part entre les pervers pépères, le culte de la culture populaire, les images sensationnalistes des médias et la politique canadienne en matière d'immigration, la danseuse nue roumaine est devenue une sorte d'archétype. Attrayante, sensuelle, avec son accent étranger excitant et sa peau blanche, elle est la parfaite danseuse exotique. Les danseuses nues représentent le genre, la sensualité ou la sexualité, l'émotion et souvent, l'ethnicité. L'ethnicité peut avoir un cachet dans l'industrie du sexe, et comme le genre, les travailleuses usent consciemment de leur ethnicité pour tirer profit de ce cachet. Les danseuses nues roumaines sont bien placées pour ce faire, car elles sont, au contraire des femmes de couleur, « différentes », mais pas trop. En conséquence, la préférence des clients et de la direction des clubs pour les danseuses roumaines a entraîné la création d'un archétype et la fabrication d'une pénurie de danseuses nues pour répondre à cette demande préférentielle. À l'aide d'une analyse interdépendante de la race, du genre, de l'ethnicité, de la stigmatisation et de la classe, l'auteure explore le discours sur « l'altérité acceptable » implicite dans le traitement et la perception des danseuses nues roumaines par les clients et les directeurs de clubs et le gouvernement canadien, ainsi que par le public.

Abstract

Between perverts' row, pop cultural homage, sensationalistic media portrayal, and Canadian immigration policy, the Romanian stripper has become something of an archetype. She is attractive, sensual, she has an excitingly foreign accent yet is still white—in sum, she is the perfect exotic dancer. Strippers perform gender, sensuality/ sexuality, emotion, and often ethnicity. Ethnicity can be a cachet in the sex industry, and, like gender, workers consciously make use of their ethnicity to effectively cash in on this cachet. Romanian strippers are in a favourable position to do this because they are, unlike women of colour, "other" but not too "other." Consequently, favouritism by patrons and management has resulted in the creation of an archetype and the fabrication of a shortage of strippers in order to cater to this preferential demand. Using an interlocking analysis of race, gender, ethnicity, stigma, and class, the author explores the discourse of "acceptable otherness" implicit in the treatment and perception of Romanian strippers by strip club patrons, strip club managers, and the Canadian government as well as in the public realm.

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