Abstract

In recent decades, the increased participation of women in the labour market and the rise in the number of landed immigrants in Canada have largely contributed to transforming the employment market. However, several studies have shown that women, immigrants, and members of visible minority groups continue to make up the most vulnerable segments of the job market. The issue we want to address in this article speaks particularly to outdated skills, which means working in a job that requires an academic level below the one held by that individual. In fact, an individual who is too qualified for a position is not fully using his or her human capital, which constitutes a loss for the individual as well as for society. The author's objective is to verify if the skills of immigrant women who are members of a visible minority in Québec are more at risk of becoming outdated than those of men and women from other groups, resulting in a cross-over between immigrant status and belonging to a visible minority. She also wants to analyze the impact of outdated skills on job income in these different groups in order to identify which group is most penalized by outdated skills in the matter of employment income. Her results, based on the 2006 Census files, show that immigrant women who are members of a visible minority in Québec are indeed the most affected by outdated skills and have, as a general rule, the lowest average weekly employment income of all groups. However, this group does not incur the highest income loss associated with outdated skills.

Abstract

Au cours des dernières décennies, la hausse de la participation des femmes au marché de l'emploi et la montée du nombre d'immigrants et d'immigrantes admis au Canada ont grandement contribué à la transformation du marché du travail. Cependant, plusieurs études ont montré que les femmes, les immigrants et les immigrantes et les membres de minorités visibles continuent d'occuper les segments les plus précaires du marché du travail. Le problème qui nous intéresse concerne plus particulièrement la déqualification professionnelle qui se définit par le fait d'occuper un emploi qui requiert un niveau de scolarité inférieur à celui que possède l'individu. En fait, un individu trop qualifié pour son poste n'utilise pas pleinement son capital humain, ce qui constitue une perte autant pour l'individu que pour la société. Notre objectif est donc de vérifier si les femmes immigrantes membres d'une minorité visible du Québec ont plus de risques d'être déqualifiées que les hommes et les femmes des autres groupes engendrés par le croisement du statut d'immigrant et l'appartenance à une minorité visible. Nous visons aussi à analyser l'effet de la déqualification professionnelle sur les revenus d'emploi de ces différents groupes afin d'identifier quel groupe est le plus pénalisé par la déqualification en matière de revenu d'emploi. Nos résultats, tirés des fichiers du recensement de 2006, montrent que les femmes immigrantes membres d'une minorité visible du Québec sont effectivement les plus touchées par la déqualification professionnelle et ces dernières affichent, en règle générale, le revenu d'emploi hebdomadaire moyen le plus faible de tous les groupes. Toutefois, ces dernières ne subissent pas la perte de revenus la plus élevée associée au fait d'être déqualifié.

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