Abstract

In Cormac McCarthy’s most recent fiction, it’s the crisis of masculinity in particular which must be signally re-imagined from becoming-woman as a kind of state of emergency (à la President George Bush) to its opposite as an emergent occasion for reassessment and reconfiguration in so-called post-feminist discourse (à la philosopher Gilles Deleuze). In the ever-expanding textual space that opens up, for instance, inNo Country for Old Men (2005), between the hyperviolent and sociopathic behaviour of the ghastly Chigurh, and the more empathic and quiescent Sheriff Ed Tom Bell, readers of McCarthy’s latest fiction experience a quite palpable shift away from the model of American masculinity instinct with cruelty and isolation famously remarked upon by D. H. Lawrence and Leslie Fiedler (among others), and so visibly sublimated in America’s invasion of Afghanistan and Iraq immediately following the 2001 attacks.

Dans le plus récent ouvrage de fiction de Cormac McCarthy, c’est la crise de la masculinité elle-même qui doitêtre particulièrement repensée: de becoming-woman (devenir femme) comme une sorte d’état d’urgence (à la façon du président George Bush) ou à son contraire comme une occasion émergente de réévaluation et de reconfiguration du soi-disant discours post-féministe (à la façon du philosophe Gilles Deleuze). Dans l’espace textuel constamment en expansion qui s’ouvre, par exemple, dansNo Country for Old Men (2005), entre le comportement hyper-violent et sociopathe de l’épouvantable Chigurh, et le plus empathique et quiescent Sheriff Ed Tom Bell, les lecteurs des derniers ouvrages de fiction de McCarthy font l’expérience d’un déplacement très manifeste qui s’éloigne du modèle de l’instinct américain de la masculinité avec une cruauté et un isolement décrits selon la célèbre formule de D. H. Lawrence et Leslie Fiedler (notamment), et si visiblement sublimée par l’invasion américaine de l’Afghanistan et de l’Iraq immédiatement après les attaques de 2001.

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