Abstract

In a You Tube video, a young man performs a satirical poem about Senegalese President Abdoulaye Wade. The author brilliantly sums up Wade's tenure in one minute. He compares the president to "a rat's hole" and makes fun of his physical features while emphasizing many ways in which Wade has failed the nation. Some viewers thought the performance was disrespectful of the president, and others feared for the author's safety. This article argues that although the World Wide Web gives voice to African youth, it can be a dangerous space, especially for artists. The viewers' negative comments and their concern for the author's life is a modern response to his art and a consequence of its presentation on the Internet. If viewed through the lenses of traditional Wolof oral forms, however, the poem's harsh rhetoric takes on less controversial meanings that the viewers did not seem to understand.

Dans une vidéo sur You Tube, on peut voir un jeune homme récitant un poème satirique sur le président de Sénégal, Adboulaye Wade. En une minute, l'auteur résume brillamment le régime de Wade. Il compare le président à un "trou à rat" et se moque de ses traits physiques tout en mettant l'accent sur les multiples manières dont le président a déçu la nation. Certains spectateurs ont jugé que le portrait du président était irrévérencieux, d'autres ont eu peur que la vie de l'auteur soit en danger. Cet article soutient que même si Internet offre un espace d'expression pour la jeunesse africaine, le Web est aussi un espace dangereux, en particulier pour les artistes. Les réactions négatives des spectateurs et leur inquiétude pour la sécurité de l'artiste sont une réponse moderne à son art et une conséquence de sa représentation sur le Web. Si le poème était remis dans le contexte de la tradition orale Wolof, sa rhétorique dure offrirait des clés d'interprétation que les spectateurs du Web n'ont pas, il semble, été en mesure de décoder.

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