Abstract

Un des principaux objectifs des programmes judiciaires de réadaptation pour les contrevenants incarcérés est d'éliminer, ou à tout le moins de diminuer, le taux de récidive. Toutefois, ces récidives sont fréquentes, et des études laissent croire que les programmes n'ont réussi à abaisser ce taux que légèrement. En effet, une série d'études suggèrent une diminution de seulement 7 à 14%du taux de récidive. Bien que plusieurs éléments aient été identifiés comme des facteurs pouvant contribuer au comportement criminel, une idée largement répandue suggère que les personnes ayant un trouble du fonctionnement cognitif exécutif pourraient être prédisposées à la criminalité. Pour le moment, le lien entre le fonctionnement exécutif et le comportement antisocial n'a pas fait l'objet d'un examen approfondi. Cependant, il n'est pas encore certain que les troubles du fonctionnement exécutif soient plus importants chez les contrevenants incarcérés à plusieurs reprises. À l'aide d'une méthode transversale, on a évalué le fonctionnement exécutif de 93 détenus dans des prisons fédérales canadiennes, classés selon qu'il s'agissait d'une première offense (n = 56) ou d'une récidive (n = 37). Les données ont confirmé notre hypothè se selon laquelle les récidivistes avaient un type plus marqué et plus envahissant de dysfonctionnement exécutif. Ces résultats suggèrent qu'en misant davantage sur la réduction des troubles de la fonction exécutive des contrevenants, on pourrait contribuer à abaisser le taux de récidive.

Abstract

A primary goal of forensic rehabilitation programming for incarcerated offenders is to eliminate or, at the very least, decrease rates of recidivism. However, repeat offending continues to occur, and studies suggest that reductions in recidivism brought about by programs are modest. Indeed, a series of studies suggests decreases in recidivism ranging between only 7% and 14%. While several factors have been identified as potential contributors to criminal behaviour, one notion that has garnered much attention is that an individual may be predisposed to criminality if s/ he has deficits in executive cognitive functioning. At this time, the link between executive functioning and antisocial behaviour is largely unquestioned. However, it remains uncertain whether executive deficits may be even more profound in offenders who have served multiple terms of imprisonment. Using a cross sectional design, 93 Canadian federal inmates, categorized as either first timers (n = 56) or return inmates (n = 37) were tested on a battery of executive cognitive-functioning measures. In keeping with our hypotheses, return inmates showed more severe and pervasive patterns of executive dysfunction. These results suggest that improved focus on ameliorating ECF deficits of offenders may further assist in decreasing recidivism.

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