Abstract

Between the 1890s and 1930s, anglophone politicians, journalists, novelists, and other commentators living in western, central, and eastern Canada drew upon established connections among greed, luxury, hysteria, and femininity to describe women who went shopping as irrational. Their motivations for doing so included their desires to assuage feelings of guilt about increased abundance; articulate anger caused by spousal conflicts over money; assert the legitimacy of male authority; and assign blame for the decline of small communities’ sustainability, the degradation of labour standards, and the erosion of independent shopkeeping. By calling upon stock stereotypes of femininity, and by repositioning them to fit the current capitalist moment, English-Canadian commentators constructed disempowering representations of women to alleviate their anxieties about what they perceived as the ills of modernization.

Entre les années 1890 et les années 1930, politiciens, journalistes, romanciers et autres commentateurs anglophones vivant dans l’ouest, le centre ou l’est du Canada se sont inspirés des liensétablis entre cupidité, luxe, hystérie et féminité pour qualifiésd’irrationnelles les femmes allant magasiner. Parmi les motivations qui orientent leur action figurent leurs désirs d’apaiser un sentiment de culpabilité relativement à l’abondance croissante, d’articuler une colère causée par des conflits domestiques concernant l’argent, d’affirmer la légitimité de l’autorité masculine, et de désigner les responsables du déclin des petites collectivités, de la dégradation des normes du travail et de l’effritement du petit commerce indépendant. En faisant appel aux stéréotypes classiques de la féminité, reconfigurés afin qu’ils fussent ajustés au moment capitaliste d’alors, les commentateurs canadiens-anglais ont élaboré des représentations infantilisantes des femmes pour alléger leurs angoisses concernant ce qui leur semblait être les maux de la modernisation.

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