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LE NOM DE FAMILLE DE S. BONAVENTURE Saint Bonaventure fut canonisé le dimanche de la Quasimodo (14 avril) 1482, dans la basilique de S. Pierre de Rome, par le Pape Sixte IV. Cet acte solennel du Souverain Pontife s'appuyait sur les informations des témoins qui comparurent au cours du triple procès canonique institué par mandat apostolique à Bagnoregio —Orvieto, où le saint était né et où il avait passé les années de son enfance, à Paris, où il avait vécu la plus grande partie de sa vie, et à Lyon, où il était mort durant le Concile présidé par Grégoire X. Le procès de Lyon, commencé le mercredi 6 Janvier, jour de l'Epiphanie 1480, se termina le 24 février suivant; cinquante quatre témoins y comparurent; leur témoignage est important, car plusieurs attestent qu'ils assistèrent à la translation des restes du saint, de la vieille église des cordeliers à la nouvelle, le 14 Mars 1434; plusieurs ont vu la langue du saint miraculeusement conservée; tous témoignent également du culte séculaire rendu à saint Bonaventure dans leur bonne ville de Lyon; mais nous ne pouvons pas attendre qu'ils nous donnent beaucoup de renseignements sur la famille du saint. Ce procès a été retrouvé et publié.1 Le procès le plus intéressant pour nous serait celui qui fut fait, vers la même époque que celui de Lyon, à Bagnoregio—Orvieto la patrie du saint; il serait certainement fort instructif de savoir ce que ses concitoyens ont dit du saint et de sa famille: malheureusement ce document de première importance semble définitivement perdu depuis des siècles.2 Cependant le célèbre avocat consistorial Octavien Martini de Sessa, nous en a conservé quelques passages: il avait en mains ces importantes pièces quand il rédigea le discours qu'il prononça le mercredi de Pâques, 10 avril 1482, devant les Cardinaux, réunis en consistoire secret, dans la salle du Palais de la Chambre Apostolique, sous la présidence du 1.Dans Miscellanes Francescana, 17 (1916), 65-86, 105-120, 165-174; 18 (1917), 125-135, par le R.P. Bonaventure Marinangeli, O.M.Conv. Le T.R.P. Giuseppe Abbate (Mise. Franc. 37 (1937), 149) en note a annoncé la découverte d'un autre procès qu'il promettait de publier bientôt; jusqu'ici la promesse n'a pas été accomplie , que nous sachions. 2.Voir Chanoine Oscar Righi, dans Mise. Franc, 36 (1936), 308-309. [347] [348]LE NOM DE FAMILLE DE S. BONAVENTURE Souverain Pontife,3 puis de nouveau le vendredi suivant, au consistoire public, devant la réunion plénière des Cardinaux, des évêques, abbés et prélats; l'assemblée donna ensuite son avis favorable à la canonisation du Docteur Séraphique. Octavien établit dans ce discours, en citant le témoignage de deux descendants de la famille Fidanza, que Saint Bonaventure est toscan, né à Bagnoregio , du légitime mariage de Jean Fidanza et de son épouse Ritella, "ce qui, ajoute-t-il, a été prouvé régulièrement par Jean, maître en médecine et par Félix-Antoine, qui eux aussi tirent leur origine de ces même ancêtres, et par d'autres témoins originaires de Bagnoregio."4 Le fait est donc établi d'une manière certaine; ce n'est pas un simple oui-dire puisqu'il est affirmé, sur la foi du serment, devant un tribunal ecclésiastique, par des témoins bien qualifiés pour le connaître; ils l'ont puisé dans les traditions, sinon dans les archives de leur propre famille; ils eussent été moins affirmatifs, si leur science eût été moins certaine; d'ailleurs ce fait n'a pas été contest é sérieusement depuis.5 L'un des premiers après la canonisation, à l'affirmer, fut le fameux prédicateur franciscain Robert Caracciolo de Lecce dans son panégyrique de S. Bonaventure. Il prêchait à Rome le carême de 1482; il assista au consistoire public du vendredi après Pâques, entendit le discours d'Octavien et donna son avis avec les...

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