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LES CONDITIONS DE TRAVAIL DANS UN CENTRE DE RECHERCHE EN TOSCANE AU XXe SIÈCLE: LE COLLÈGE SAINT-BONAVENTURE DE QUARACCHI L'aimable invitation de M. Robert Andrews du Franciscan Institut de la St. Bonaventure University de contribuer au recueil des mélanges à offrir au P. Gédéon GaI à l'occasion de ses 80 ans m'a fait grand plaisir. C'est que nombre de souvenirs nous lient depuis les années au cours desquelles nous avons travaillé en parfaite harmonie au Collège S. Bonaventure de Quaracchi. A une étude sur un fait de notre histoire franciscaine ou à quelque commentaire d'un texte doctrinal le P. Gédéon préférera certainement un rappel de ce que nous avons vécu au célèbre centre d'études les années 1950-1962. Il m'est d'autant plus facile d'évoquer les faits que j'eus à assumer en tant que chroniqueur de la communauté et rédacteur de VArchivum Franciscanum Hùtoricum la mise en oeuvre du volume du centenaire du Collège, en 1977. Des membres de nos équipes de travail ne survivent à ce jour que huit Pères1 et quelques Frères employés à l'imprimerie ou dans les divers services de la maison. 1. Le Collège On s'est souvent étonné du choix de la localité de Quaracchi pour l'implantation du centre de recherches chargé de préparer l'édition critique des Opera omnia de S. Bonaventure. Petit village de quelques 950 habitants, ouvriers agricoles et employés de petites entreprises artisanales situé à 8 km à l'ouest de Florence, n'avait rien d'attrayant du point de vue géographique. Mais le voisinage de la cité des Médicis offrait l'avantage des bibliothèques bien fournies en manuscrits comme la Nazionale, la Laurenziana, la Riccardiana, et la proximité des carrefours intellectuels de Bologne, de Pistoia, de 'Outre le P. Gédéon et moi-même, les PP. O. Van Den Eynde (actuellement en Belgique), T. Szabó (dans la province de Rome), H. Gondras (à Lyon), J. Lerchundi (à Aranzazu), M. Acebal (à La Cabrera, Madrid), C. Cenci, le seul resté au Collège à Grottaferrata. Franciscan Studies (54) 1994-1997 2 CLEMENT SCHMITT, O.F.M. Lucca, de Pise et de Sienne. Il y eut des tentatives d'établissement à Florence même, mais elles avaient échoué en sorte qu'il fallut se rabattre sur la "villa cortile" de Quaracchi appelée "Lo Specchio", une construction du XVe s. de l'architecte bien connu Leone Battista Alberti (t 1472). Le complexe était en piteux état à la suite des années d'abandon et des transformations successives qui en firent tour à tour une fabrique de balais, un asile de contagieux et un ensemble de modestes habitations. La population lui donnait la dénomination dédaigneuse de "Palazzacio". Mais il fut possible de le restaurer. Acquis en février 1877, les premiers religieux s'y établirent le 10 octobre suivant et le travail d'édition y fut entrepris dès 1879. En 1902 les 10 impressionnants volumes de S. Bonaventure y étaient disponibles. A l'époque ou y arriva le P. Gédéon, en 1945, le confort pour des religieux astreints à un travail de patience et de haute érudition dans les trois équipes en place n'étaient qu'un rêve. A défaut du chauffage central installé avec retard en 1950-1951 on se réchauffait au scaldino à charbon de bois aux dangereuses émanations toxiques ou avec des poêles de fortune. Les deux douches installées au jardin n'étaient utilisables qu'à la bonne saison; les cabines tapissées de toiles d'araignées n'encourageaient guère les usagers. L'eau courante n'apparaîtra dans les chambres que sous le gouvernement du P. John Berchmans Wuest venu de Cincinnati (1952-1958). La seule voiture acquise restait à l'usage du P. Econome pour les approvisionnements. En fait de transports un service de tramway pour Florence partait de Peretola, la patrie du navigateur Amerigo Vespucci, à 2 km à l'est de Quaracchi. Un service de bus venait de San Donnino à 4 km à l'ouest. Deux bicyclettes rarement en bon état de marche, bien...

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