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LES QUESTIONS SUR L’ÉTERNITÉ D’EUSTACHE D’ARRAS : DU COMMENTAIRE DES SENTENCES À L’ŒUVRE MAGISTRALE? Le maître franciscain Eustache d’Arras, peu étudié depuis les articles fondateurs de Glorieux et Brady , semble susciter un regain d’intérêt, comme le prouve la récente publication de l’un de ses sermons, accompagné de sa collation. Né à Arras au début du XIIIe siècle, il fait probablement ses *Je remercie vivement L.-J. Bataillon, N. Bériou et C. Angotti pour leur relecture et leurs suggestions  P. Glorieux, « Maîtres franciscains de Paris, Fr. Eustache », in La France franciscaine  (90) 5-7. F. Pelster, « Glorieux. P. Maîtres franciscains de Paris. Frère Eustache: France Franciscaine  (90) », in Scholastik 6 (9) 45-. A. Landgraf, « Zum Schrifttum des Frater Eustachius », in Collectanea Franciscana  (9) 79-80.  I. Brady, « Questions at Paris c. 60-70 », in Archivum Franciscanum Historicum 6 (968) 44-6. ID., « Questions at Paris c. 60-70 », in Archivum Franciscanum Historicum 6 (969) 57-76, 678-9. Il faut y ajouter de multiples articles de dictionnaires qui nécessitent souvent une mise à jour: G. Odoardi, « Eustachio di Arras », in Enciclopedia cattolica V, Rome 950, col. 86-6; E. Longpré, « Eustache d’Arras », in Catholicisme IV, Paris 956, 7s.; J. Kaup, « Eustachius von Arras », in Lexikon für Theologie und Kirchengeschichte III, Fribourg-en-Brisgau 959, col. 0s; C. Schmitt, « Eustache d’Arras », in Dictionnaire de spiritualité IV, Paris 960, col. 698-9; C. Schmitt, « Eustache d’Arras », in Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques XVI, Paris 967, col. 8; T. de Morembert, « Eustache d’Arras », in Dictionnaire de Biographie française XIII, Paris 97, col. 76; H. Rosmann, « Eustachius von Arras », in Lexikon des Mittelalters IV, Munich et Zurich 989, col. .  J.-D. Rasoloarimanana, « Un sermon et une collatio inédits en l’honneur de saint Thomas apôtre, d’Eustache d’Arras, OMin (mort en 9). Etude et édition », in Archivum Franciscanum Historicum 97 (004) -. Il faudrait néanmoins en revoir la datation proposée et redonner son sens universitaire au mot collatio. cf. D. d’Avray, « Collectiones fratrum and collationes fratrum », in Archivum Franciscanum Historicum 70 (977) 5-6; J. Hamesse, Collatio et reportatio: deux vocables spécifiques 57 Franciscan Studies 65 (007) SOPHIE DELMAS 58 premiers pas de théologien à Paris4 où, après quelques années de lectorat, il commente les Sentences de Pierre Lombard à la fin des années 50 ou au début des années 60. Il y suit vraisemblablement les leçons de Bonaventure comme de Guibert de Tournai. Le 7 octobre 66, on le retrouve à Cambrai sous son nom de famille5 , Buisine: accompagné de Jean de Mons, de Pierre, custode d’Artois et de Marins, gardien de Cambrai, il participe à l’élaboration d’un accord6 avec le prévôt et les représentants du chapitre de Notre-Dame portant sur les possibilités d’extension du nouveau couvent de la ville. Peu de temps après, il est probablement à Paris: deux sermons conservés dans le manuscrit de Münich, Bayer. Staatsbibl. Clm 7 et clairement attribués à Eustache Buisine ont pu être récemment datés avec précision, le premier date du  mars 677 , le second du 4 juin 678 . Ce n’est que l’année suivante, en 68, qu’Eustache d’Arras atteint le grade de maître régent, probablement entre Carême 68 et Noël 699 . Parmi ses élèves se trouvent vraisemblablement Roger Marston, Matthieu d’Aquasparta ou encore Pierre de Jean Olivi. Au printemps 70, Eustache d’Arras est envoyé par Louis IX en mission à Viterbe, en compagnie d’un autre franciscain, Lambert de Couture0 . Il s’agit d’encourager les cardinaux réunis en conclave à choisir un pape afin de trouver au plus vite une solution avec l’Eglise d’Orient. Ensuite, sa trace se perd; certains historiens ont cru voir en lui l’évêque de Coutances prénommé Eustache et mort en 9, mais cette identification semble erronée. En fait, aucun document ne donne d’indication sur la mort d’Eustache d’Arras, et...

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