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Reviewed by:
  • Papineau en exil à Paris
  • Marilyn Randall (bio)
Georges Aubin , Papineau en exi l à Paris. Tome I : Dictionnaire. Tome I I : Lettres reçues - 1838-1845. Tome III. Drame rue de Provence Trois-Pistoles, Éditions Trois-Pistoles, 2007, 307 p., 600 p., 221 p.

Ces trois volumes s'ajoutent à l'énorme production de Georges Aubin qui, en collaboration avec Renée Blanchet, s'est consacré depuis une vingtaine d'années à faire paraître des fonds d'archives concernant la période des Rébellions et surtout la correspondance de la famille Papineau. C'est [End Page 526] ainsi que l'on a maintenant accès en volume aux lettres échangées entre les époux, à celles adressées par Louis-Joseph aux membres de sa famille et à d'autres correspondants, ainsi qu'à la correspondance de son fils Lactance et celle de sa soeur Rosalie, pour ne nommer que ceux-là. Dans cette trilogie qui couvre les années passées par Papineau en exil à Paris, on a droit aux lettres reçues par le « grand homme » (tome II), à l'histoire du « drame rue de Provence » (tome III) ainsi qu'à un dictionnaire (tome I). Celui-ci identifie un grand nombre de noms propres - personnes, lieux, édifices, journaux, bateaux et j'en passe - figurant aux pages des correspondances - ou du moins c'est l'hypothèse que la lecture a permise de confirmer, puisque le lien entre le Dictionnaire et le troisiè me volume, Drame rue de Provence, n'est pas explicité: dans une « Lettre de l'auteur à Louis-Joseph Papineau en guise d'introduction » au Dictionnaire, Aubin déclare avoir voulu « redonner vie » à l'exil de Papineauà Paris. Yfigurent, et je cite la quatrièmede couverture: « ses nombreuses rencontres, les endroits qu'il a visités, les villes où il est passé, les livres qu'il a achetés [et] aussi le bois de chauffage, la nourriture, les locations de meubles et de pianos, ses résidences successives, les navires utilisés par les Papineau pour leurs traversées de l'Atlantique ». Le Dictionnaire est le résultat de « cinq années de recherche intenses à travers les archives de Paris, Rome, Naples, Dublin et un grand nombre d'archives départementales de France ». On y trouve de nombreux détails, et parmi eux un certain nombre de notes qui semblent parfaitement superflues. Ainsi, à l'entrée « Luxembourg », on apprend que c'est un « jardin créé par Marie de Médicis agrémenté de sculptures et d'arbres fruitiers. Papineau y a passé en compagnie de Fabre en mai 1843 ». Il serait bien difficile d'habiter Paris et ne pas passer au moins une fois aux Jardins de Luxembourg. Or qui est ce Fabre? À l'entrée « Fabre, Édouard-Raymond », on apprend tout sur le passage de celui-ci à Paris, les visites et rencontres qu'il faisait en compagnie de Papineau et de ses fils. L'article ne fait pourtant pas mention du métier de libraire de Fabre à Montréal, ni de ses activités à l'appui des Patriotes avant, pendant et après les Rébellions; la question « qui est Fabre? » reste, pour les non-initiés, entière. Des noms connus y figurent: à l'entrée « George Sand », par exemple, on lit qu'il « n'est pas certain que Papineau la rencontrera pendant son exil », mais que « Lactance [son fils] et lui achètent et lisent ses romans ». Chateaubriand y figure, supposément parce que Papineau « a dû nécessairement le rencontrer » puisque les deux hommes rendaient fréquemment visite à Lamennais; il est cependant invraisemblable qu'une telle rencontre n'ait pas été notée par Papineau, puisque son ami Fabre était suffisamment impressionné d'avoir entrevu Chateaubriand « déambulant au Musée du Louvre » pour en faire mention. [End Page 527]

Il est bien sûr impossible de prévoir quel intérêt auront un jour les petits faits apparemment anodins - ceux-ci comprennent, en annexe, une liste d'achats de Papineau et des plans de Paris de l'époque situant de nombreux sites. Hormis le désir évident de fournir une concordance des noms propres mentionnés dans les correspondances (de brèves notes infrapaginales...

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