Abstract

This article draws on data from an ethnographic multiple-case study on the identity, positioning, and interactions of Spanish as a heritage language (SHL) students in regular Canadian high school Spanish classes. Interview and classroom observational data are discursively analyzed to reveal the presence of a form of language ideology that equates displayed Spanish speaking ability with language proficiency and heritage. This type of language ideology particularly impacted how one SHL student, who was reluctant to speak Spanish, was positioned and treated in class in ways that not only did not acknowledge her Hispanic heritage or encourage the development of her oral skills, but also did not recognize the usefulness of her literacy skills. This article problematizes the assumptions that HL students are typically able (and willing) to speak their HL and that this ability is viewed as their most important asset in class. The article concludes with pedagogical implications and directions for future research.

L'article repose sur des données tirées d'une étude ethnographique à cas multiples portant sur le sentiment identitaire, le positionnement social et les interactions d'élèves ayant l'espagnol comme langue d'origine dans des cours réguliers d'apprentissage de l'espagnol au secondaire. Les entrevues et les observations en classe sont analysées d'un point de vue discursif, dans le but de mettre au jour la présence d'une idéologie du langage qui veut qu'à la capacité affichée de parler espagnol corresponde la maîtrise de la langue et la possession de la culture. Ce type d'idéologie caractérise en particulier la façon dont l'une des élèves, qui a l'espagnol comme langue d'origine mais qui était réticente à le parler, a été positionnée et traitée dans la classe : non seulement son héritage culturel hispanique n'a pas été reconnu et aucun encouragement n'est venu renforcer le développement de ses habiletés orales, mais l'utilité de ses capacités de lecture et d'écriture [de sa langue d'origine] n'a pas été reconnue. L'article remet en question les pré-supposés selon lesquels les élèves hispanophones ont habituellement la capacité (et la volonté) de parler leur langue d'origine, et ceux qui veulent que cette capacité soit perçue comme étant leur plus grand atout en classe. Il se conclut sur la présentation des différentes conséquences de l'étude pour la pédagogie et sur des orientations pour les futurs travaux de recherche.

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