Abstract

Pendant environ deux générations, le travail domestique rémunéré était très rare en Suède et la disparition du travail domestique des ménages privés était largement considérée comme importante du point de vue de l'égalité. Toutefois, pendant les deux dernières décennies, la demande de services ménagers a augmenté en raison du déclin des services sociaux et institutionnels et des écarts salariaux grandissants. Au même moment, la mondialisation, surtout l'élargissement de l'Union européenne, a ouvert l'accès aà la main-d'œuvre de pays ouà les salaires sont considérablement plus bas qu'en Suède.

Le présent article décrit le contexte historique de la réglementation qu'on trouve aujourd'hui sur le travail domestique rémunéré en Suède. La gestion actuelle du travail domestique rémunéré y est ensuite analysée en tenant compte de la façon dont elle cause des inégalités et de la diversité par l'intermédiaire de la déréglementation, de l'individualisation et de la privatisation. De plus, la réglementation existant en Suède fait l'objet de discussion du point de vue des droits et de l'accès à la justice, à partir de certains éléments clés de la Convention proposée de l'Organisation internationale du travail.

La réglementation et la protection du travail domestique améliorent les conditions de travail à court terme, mais l'auteure croit que la façon d'éliminer à long terme les inégalités et la vulnérabilité doit reposer sur la collectivisation des tâches ménagères et aussi sur le partage égal de ces tâches entre hommes et femmes. Cependant, ces changements doivent comprendre des choix de société plus larges, y compris de généreuses ressources pour offrir de bonnes garderies publiques, des services sociaux et des soins de santé, des congés parentaux partagés entre hommes et femmes, ainsi que l'égalité entre les sexes en ce qui a trait à la rémunération et aux règlements de l'impôt sur le revenu. Enfin, chaque personne physiquement apte à faire du ménage devrait s'en occuper elle-même.

Abstract

For about two generations, paid domestic work was very rare in Sweden and the disappearance of domestic work from private households was widely considered to be important from an equality perspective. In the past two decades, the demand for household services has increased, however, due to the decline in institutional and social services and an increasing wage differential. At the same time, globalization, particularly the enlargement of the European Union, has led to increased access to labour from countries with considerably lower wages than Sweden.

In this article, the historical background of today's regulation of paid domestic work in Sweden is described. The existing governance of paid domestic work is then analyzed with respect to how it produces inequality and diversity through deregulation, individualization, and privatization. Further, the existing Swedish regulation is discussed from the perspective of rights and access to justice, utilizing some key elements of the proposed Convention of the International Labour Organization.

Regulation and protection of domestic work result in the improvement of conditions in the short term, but it is my belief that the way to banish inequality and vulnerability in the long term must be the collectivization of domestic tasks and also the equal sharing of such tasks between women and men. Such changes, however, must involve a wider selection of society, including a generous provision of good public childcare, social services and health care, parental leave shared by women and men, and also gender equality in wages and income tax regulation. Finally, it requires that everybody who is physically capable of cleaning should take this task on for themselves.

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