Le Beau Capitaine et le tenorito d'Auschwitz: Esthétique de l'exil, esthétique de la Shoah

Seule œuvre théâtrale, Ton beau capitaine (1987) occupe une place à part dans le corpus schwarz-bartien. Même s'il relève du "théâtre de l'exil,"ne renvoie-t-il pas de quelque manière au "théâtre de la Shoah?"Des pistes de convergence sont étudiées par un regard historique sur ces deux types de dramaturgies et par une analyse comparative avec Aïda vaincue (1978) de René Kalisky. Car si l'horreur de la Shoah a inspiré un grand nombre de pièces de théâtre, si certains auteurs ont rivalisé d'originalité pour proposer de nouvelles formes, alors que d'autres sont restés proches de dramaturgies traditionnelles, les deux pièces ici comparées permettent d'explorer des pistes de rencontre entre le thème de la Shoah et celui de l'exil qui lui fait écho, en ce qu'il traite de populations entières qui sont victimes de l'histoire. Dans quelle mesure peut-on faire un rapprochement sur le plan stylistique? C'est le sujet principal de cette analyse.