Abstract

Le courage, vertu première, dont traite le cycle caribéen d'André et Simone Schwarz-Bart met en évidence la visée éthique de ces œuvres: dignité et sagesse. Cette visée éthique n'est nullement un renoncement, comme on pourrait le croire par le récit de vies parsemées d'épreuves, mais un "bonheur mélancolique" pour reprendre les termes de Simone Schwarz-Bart ou un "bonheur désespérément" pour reprendre ceux d'André Comte-Sponville, c'est-à-dire un bonheur dans l'agir, le vouloir et non dans l'espérance. Dans cet article, il s'agit de méditer sur la question du "comment vivre?", et non pas du "que faire?", au coeur de l'œuvre d'André et Simone Schwarz-Bart, qui souligne, au-delà ou en deçà du postcolonial, le sens de leur humanisme.

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