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REVIEWS 119 Gevrey, pour sa part («Narration et destinée, des Illustres Françaises au Journal de Voyage)), pp. 65-84), a montré comment la structure narrative des Illustres Françaises est étroitement liée à la vision que Challe a de la vie humaine et comment il «met en place un mécanisme déductif qui renforce la cohérence de la destinée»; tandis que MarieLaure Girou-Swiderski («Géométrie passionnelle des Illustres Françaises)), pp. 85-100), à travers une intéressante exploitation du complexe d'OZdipe, nous fait voir «le lien étroit [qui existe dans l'œuvre de Challe] entre l'expérience amoureuse et la conquête de l'identité adulte». Jean Sgard, quant à lui, a montré combien notre connaissance de Challe est encore fort partielle dans la mesure où elle est passée à travers la lecture qu'en avait donnée l'abbé Prévost, grâce à qui la découverte de Challe s'est finalement faite («Challe et Prévost», pp. 1 19-29). L'article de Sgard est suivi de celui de Jean-Noël Pascal («Dupuis et des Ronais», pp. 129-42) qui examine la véritable nature de la pièce que Collé a tirée de la première Histoire de Challe et qui nous fait voir comment notre jugement est souvent conditionné par une tradition excessivement généralisatrice. Ferme le volume l'article de Michèle Weil-Bergougnoux («L'équivoque de la lettre: Voix équivalentes des narrateurs conjoints», pp. 153-72) qui, reprenant l'idée-force de sa belle thèse de doctorat, Robert Challe romancier (1991), fait remarquer que la dialogie est «l'idée-forme directrice et originale de la fiction narrative challienne», car «dépassant le simple esprit de tolérance que porte la polyphonie, forme où toutes les voix se valent», elle exprime «l'optimisme humaniste» qui, par-delà les doutes qui ont traversé plusieurs articles et l'époque même de l'auteur, semble caractériser la vision que Challe a de l'homme. Le recueil aurait paru plus tôt, si les premiers éditeurs avaient tenu leurs promesses; mais ce retard n'aura finalement été nuisible qu'aux auteurs de ces articles et à celle qui les a suscités et réunis. Ceux qui aiment Challe, indépendamment de l'agrégation dont il a été l'objet, liront ces textes stimulants avec autant d'intérêt et en tireront tout le profit possible. Franco Piva Université de Vérone Vivienne G. Mylne. Le Dialogue dans le roman français de Sorel à Sarraute. Paris: Universitas, 1994. 241pp. FFr150. ISBN 2-7400-001700. Longtemps délaissée, la forme dialogique a attiré, ces dernières années, l'attention de plus en plus intéressée des critiques, surtout des narratologues. Il manquait cependant un ouvrage d'ensemble qui définisse le dialogue dans toutes ses implications, en particulier pour ce qui concerne sa présence dans le roman. C'est à combler cette lacune que Vivienne Mylne (1922-1992) a consacré ses demiers efforts, lesquels se sont concrétisés dans une longue série d'articles et dans un ouvrage—celui que nous présentons—qu'on peut regarder tout aussi bien comme son testament littéraire. C'est en effet une limpide leçon méthodologique et critique que Mylne nous propose dans ce livre, dans lequel la clarté de la langue française, qu'elle a choisie pour l'écrire, s'unit à l'humour de sa nation d'origine et à sa longue fréquentation des œuvres qu'elle a prises en considération, et qui couvrent pratiquement toute l'histoire du roman français. Il en est résulté un texte profondément pédagogique, qui se ressent même çà et là de l'enseignement d'où il est né. Clair, apparemment modeste, son discours, qui se déroule en toute une série de courts chapitres et paragraphes, se base sur une très nette conscience des 120 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 9:1 nombreuses implications que le sujet comportait et sur une extraordinaire connaissance des œuvres et des auteurs qu'elle prend en considération, et qu...

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