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302 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION17:2 and thereby shed light on women and patronage in the late eighteenth century" (xiv). As well, die collection details die survival and even diriving of a single parent with twelve children, and these letters "illuminate one woman's life in a world oflimited rights for women" (xiv). The letters raise many questions not only about Smidi but also about die lot of eighteendicentury women writers in general. For example, how did Smidi view her own literary output? Did she write only for money, "or was there an underlying seriousness about die artistic value ofwhat she wrote?" (xv). Stanton tries to answer these and related questions in her introduction and concludes diat Charlotte Smidi is finally a conundrum, more interested in die business of publishing dian die creative act, more isolated from odierwriters dian a part ofa coterie. Ultimately, Stanton concludes diat it "was Smidi's marriage diat set die course ofher life as a modier, writer, and for all practical purposes, an exile from polite society" (xxi). The letters reveal that her husband, Benjamin Smith, was worse than any of die scoundrels she created in her fiction, a "violent capricious spenddirift" (xxii). The letters place Smith "squarely in die cult ofsensibility, she believed in die virtue ofkindness, in generosity to diose less fortunate, and in die cultivation of die finer feelings of sympadry and tenderness for those who suffered needlessly" (xxx). Stanton astutely presents the real Smith to critics and scholars of the long eighteenth century. Especially helpful is the arrangement and tiding of die letter chapters. Smith claimed diat diroughout her life she lacked a champion: no one— husband, brodier, bookseller—ever stepped forward in her defence. Widi Stanton, Charlotte Smith has finally found such a champion. Mary Anne Schofield Villanova University Jacques Cazotte. LeDiable amoureux, éd. Yves Giraud. Paris: Honoré Champion, 2003. 180pp. €45. ISBN 2-7453-0597-2. Dans un champ de ruines, un soir, près de Naples, Alvare, unjeune officier espagnol que des compagnons viennent d'initier à la magie, s'écrie à trois reprises: Belzébuth) Aussitôt, une terrifiante tête de chameau apparaît et lui répond: CAe vuoi? Voilà la scène sur laquelle s'ouvre Le Diable amoureux, nouvelle espagnole (1772). Mais bientôt le monstre prend l'apparence séduisante d'une jeune femme, Biondetta, et voilà que se noue le ressort d'une intrigue qui s'achève quand le héros, cédant à ses désirs, voit réapparaître l'effroyable tête de chameau. REVIEWS/COMPTES RENDUS303 L'année même où Cazotte publie cet étrange récit, le critique Fréron observe que l'auteur « a pris l'idée de son ouvrage dans Le Comiede Gabalis, où sont développés tous les mystères de ce qu'on appelle la cabale » {L'Année littéraire, 7 mars 1772, 2:100). De fait, à la suite de la parution du Comte de Gabalis, ou Entretiens sur les sciences secrètes (1670) de Montfaucon de Vdlars, les esprits élémentaires commencent à peupler la production romanesque. Toutefois, c'est surtout sous une forme spirituelle et badine que les plus curieuses spéculations de la cabale semblent ressusciter. Sylphes et sylphides, en particulier, fournissent à la littérature des personnages dont la légèreté se prête à merveille à tous lesjeux de la séduction.Àlasuite de Crébillon fils {LeSylpL·, 1730), le XVHl* siècle français multiplie ainsi les rêveries erotiques paraissant sous l'aimable figure d'un Mari Sylphe (1761) ou encore d'un SylpL·galant et observateur (1801)—textes par ailleurs réunis et publiés il y a quelques années par Michel Delon {Sylphes et sylphides, Desjonquères, 1999). C'est dans ce contexte que s'inscrit LeDiable amoureux, dont la réussite doit beaucoup au souvenir de ces êtres aériens et libertins qui confère au style de Cazotte les charmes d'une scène de genre traitée à la manière d'un Fragonard. Pourtant, le fantastique ne se réduit plus, chez lui, à peindre avec élégance les grâces friponnes de figures cabalistiques incarnant la toutepuissance du désir. D...

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