Abstract

The debate that arose in France and Britain over which concession to favour, Canada or Guadeloupe, in the peace negotiations towards the end of the Seven Years' War was a significant historical moment, one in which imperial perceptions can be compared. The different directions taken by the two empires following the war – France's turn towards its maritime and tropical interests, Britain's move from commercial and maritime regulation to the assertion of territorial control over its colonies – suggest that the two nations thought differently about empire. A close examination, however, of discussions in both over the fate of Canada prior to the Treaty of Paris indicates a common intellectual foundation to very different imperial policies. This foundation complicates the dichotomy of a modern, dynamic British empire and a narrowly mercantilist French one. Writers in both empires advanced arguments that, to various degrees, prioritized wealth and security. They reveal a common understanding of the necessary components to increase the power and prosperity of a state and an attempt to come to terms with the growing geopolitical importance of America to standing in Europe. Differences between the empires were, in many respects, ones of degree, not kind.

Vers la fin de la guerre de Sept Ans, en France comme en Grande-Bretagne, les débats qui ont eu cours pour déterminer quelle concession, du Canada ou de la Guadeloupe, il fallait privilégier ont constitué un important jalon historique qui permet de comparer des visions d'empire. Les directions respectives empruntées par les deux empires après la guerre – pour la France, un virage vers ses intérêts maritimes et tropicaux; pour la Grande-Bretagne, un passage de la régulation commerciale et maritime à l'affirmation de la maîtrise des territoires de ses colonies – suggèrent que ces deux nations concevaient leurs empires différemment. Pourtant, de part et d'autre, l'examen attentif des discussions sur le destin du Canada avant le traité de Paris révèle que ces politiques impériales très différentes partageaient un même socle intellectuel. Cette fondation brouille la dichotomie opposant un empire britannique moderne et dynamique et un empire français étroitement mercantiliste. Au sein de chaque empire, des écrivains avancèrent des arguments qui, à des degrés divers, faisaient une priorité de la richesse et de la sécurité. Ils révèlent une compréhension partagée de ce qu'exige l'accroissement de la puissance et de la prospérité d'un État, de même qu'une volonté de composer avec l'importance géopolitique croissante de l'Amérique dans les affaires européennes. À plusieurs égards, ce sont des différences de degré plutôt que de nature qui séparaient ces empires.

pdf

Share