Abstract

In France, as in many other countries, union dissolution has become increasingly common over the last few decades. While the economic consequences of separation have generated an abundant international literature, research on this question is still rare in France, doubtless for lack of suitable data. This article analyses the labour force participation of men and women in the two years following the first separation. To obtain a sample of sufficient size, two retrospective surveys based on similar occupational history calendars ("Jeunes et Carrières" 1997 and "Familles et Employeurs" 2005) were grouped together. Propensity score matching techniques were used to compare separated men and women with those still in a union. For separated men, the risk of unemployment increases after separation. Inactive women who separate return to the labour force more frequently than other inactive women. Their return to work is strongly influenced by the age of their children at the time of separation, much more markedly so than for women who remain in a union. The effects of separation are stronger when access to the labour market is difficult; the sharpest rise in unemployment after separation is observed in the period just after 1990. Last, high-educated men and women (who have completed upper secondary education or higher) are better protected against the effects of separation than the low-educated.

Abstract

En France, comme dans de nombreux pays, les séparations conjugales ont fortement augmenté durant les dernières décennies. Si les conséquences économiques de la séparation ont donné lieu à une littérature internationale fournie, les recherches sur ce thème restent encore rares en France, sans doute par manque de données adéquates. Cet article analyse l'offre de travail des hommes et des femmes lors des deux années qui suivent la première séparation. Afin de disposer d'un échantillon de taille suffisante, deux enquêtes rétrospectives au calendrier professionnel semblable (Jeunes et Carrières 1997 et Familles et Employeurs 2005) sont regroupées. Le recours aux méthodes d'appariement par score de propension permet de comparer les hommes et les femmes ayant connu une séparation à ceux qui sont restés en couple. Pour les hommes séparés, le risque de chômage augmente après la séparation. Les femmes séparées inactives avant la séparation retournent davantage sur le marché du travail que les autres femmes inactives. Cette reprise d'activité est fortement influencée par l'âge des enfants au moment de la rupture d'union, de manière encore plus marquée que pour les femmes restées en couple. Les effets de la séparation sont d'autant plus forts que l'accès au marché du travail est difficile. Ainsi, la hausse de la part d'individus au chômage suite à la séparation s'observe principalement sur la période qui suit 1990. Enfin, les hommes et femmes diplômés (titulaires du baccalauréat et plus) s'avèrent plus protégés des effets de la séparation que les moins diplômés.

Abstract

En Francia, como en numerosos países, las separaciones conyugales han aumentado fuertemente durante los últimos decenios. Si las consecuencias económicas de la separación han dado lugar a una literatura internacional importante, en Francia las investigaciones sobre este tema son todavía raras, sin duda por falta de datos adecuados. Este artículo analiza la oferta de trabajo de los hombres y de las mujeres durante los dos años que siguen a la primera separación. A fin de disponer de una muestra de tamaño suficiente, se han reunido los datos de dos encuestas retrospectivas con un calendario profesional similar (Jeunes et Carrières 1997 y Familles et Employeurs 2005). El recurso a métodos de emparejamiento por score de propensión permite comparar los hombres y las mujeres que han conocido una separación a los que han permanecido viviendo en pareja. En los hombres separados, el riesgo de paro aumenta después de la separación. Las mujeres inactivas antes de la separación se presentan más frecuentemente al mercado del trabajo que las otras inactivas. Este comportamiento está fuertemente influido por la edad de los hijos en el momento de la ruptura de unión, y ello de manera más pronunciada que en las mujeres que han permanecido en pareja. El efecto de la separación aumenta con la dificultad del acceso al mercado del trabajo. Así, el alza de la proporción de individuos que están en paro después de una separación se observa principalmente después de 1990. En fin, los hombres y mujeres diplomados (titulares del bachillerato o más) aparecen más protegidos contra los efectos de la separación que los menos diplomados.

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