Abstract

Results of studies using cross-section and time series data call into question the utility of deterrence theory to explain the relationship between arrests and crime. In this study, we propose that the absence of a relationship between arrests and the crime rate is explained, in part, by the omission of notions of contextual and structural deterrence in the analysis. Contextual deterrence would be produced when the risk of arrest is increased to an unacceptable level for the population and this risk is maintained over a lengthy period of time. Structural deterrence underscores the importance of considering police jurisdictions as a unit of analysis, since the sentence would affect the exposed population. In order to demonstrate the utility of such notions, we have evaluated the effect of the Road and Traffic Safety Team of the Montreal Police Service on collisions involving injuries. Our results show that the introduction of the Road and Traffic Safety Team was followed by an immediate and sustained increase in police activity, which, in turn, led to a gradual decrease in collisions with injury. These results show the importance of including the concepts of contextual and structural effects in the study of the general deterrent effect of sentencing.

Abstract

Les résultats de plusieurs études remettent en question l'utilité de la théorie de la dissuasion pour expliquer la relation entre l'intensité de la répression policière et la criminalité. Les travaux sur la dissuasion s'appuient cependant rarement sur des devis quasi-expérimentaux et, d'un autre côté, les recherches évaluatives ont rarement des ambitions théoriques. Une étude de cas du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) nous montre que l'augmentation drastique et permanente de la répression policière à l'égard des infractions routières commis par les automobilistes a été couronnée de succès : la hausse des constats d'infraction visant les délits causant des collisions avec blessés a effectivement été suivie par une baisse progressive de ce type de collisions. Trois facteurs, anticipés par la théorie de la dissuasion, ont contribué à ce succès. Premièrement, l'unité d'analyse utilisée était le corps policier plutôt que la ville (dissuasion structurelle). Deuxièmement, l'escouade de sécurité routière a ciblé les conduites responsables d'une fraction importante des accidents avec blessures (dissuasion contextuelle). Troisièmement, elle s'est assurée que la majoration des risques d'arrestation était suffisante et maintenue pendant une période de temps suffisamment longue pour que celle-ci soit crédible et que les automobilistes l'acceptent comme un état de fait auquel ils devaient désormais s'ajuster (dissuasion contextuelle).

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