Abstract

La parole des femmes a longtemps été ignorée en histoire. Si depuis une trentaine d’années, la visibilité des femmes dans le champ historique semble se confirmer peu à peu, il n’en demeure pas moins que la transmission de la mémoire reste majoritairement masculine. Certaines sphères particulièrement genrées comme l’Armée Française étouffent plus que d’autres la voix des femmes. Pourtant, elles sont nombreuses, engagées dans l’Armée entre 1938 et 1962, à avoir décidé de raconter leur expérience de l’Armée et de la guerre. Bien que largement minoritaires parmi leurs frères d’armes, les traces écrites et orales qu’elles ont laissées sont inversement proportionnelles. Du journal de guerre aux souvenirs en passant par les interviews et la presse, les soldates françaises brisent le silence de la Grande Muette.

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