Abstract

Gangbanger autobiography brims with gore: bones broken, flesh cut, blood flowing. This can best be understood in cross-cultural terms. Gangbanger and warrior-tribe autobiographers have identical reasons for dwelling upon gore. Such passages help to establish and maintain status by convincing hearers of the bravery of those who face such terrors. Warriors and gangbangers describe gore in considerable detail and with detached objectivity; warriors and gangbangers alike, audiences understand, are thoroughly inured to pain—both suffered and inflicted. The gore also works to establish warrior claims to authenticity and special knowledge. Precisely because accounts of gore are important to warrior status, there is a powerful incentive to exaggerate. Like warrior tribes, street gangs have evolved means—not always effective—of authenticating such claims.

L’autobiographie des membres de gangs est pleine d’horreur sanglante: os qu’on casse, chair qu’on coupe, sang qui coule. Ce sont des choses qu’on peut mieux comprendre en termes interculturels. Les rédacteurs d’autobiographies de membres de gangs et de warriors semblent s’attarder de la même façon à l’horreur. Ces passages aident à établir et à maintenir le statut, et convainquent les lecteurs qui entendent parler de la bravoure de ceux qui font face à de telles terreurs. Les warriors et les membres de gangs décrivent toutes ces horreurs avec force détails et avec une objectivité détachée; l’auditoire comprend qu’autant les warriors que les membres de gangs sont totalement insensible à la douleur – tant ceux qui en souffrent que ceux qui l’infligent. Le sang sert aussi à établir la pré-tention des warriors à l’authenticité et à des connaissances spéciales. C’est précisément parce que les récits d’horreurs sont importants pour le statut du warrior qu’il existe un puissant incitatif à exagérer. Comme les warriors, les gangs de rue possèdent des moyens perfectionnés – mais pas toujours efficaces – d’authentifier ces prétentions.

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