Abstract

Miriam Toews resists the conventional narrative of the adolescent leaving the small town, proposing instead that the community deserts Nomi Nickel. Nomi, facing maternal absence and the loss of her mother tongue, attempts to use linguistic and material fragments to connect word and world. Suffering from multiple and inexplicable desertions, she rejects the community's intolerance but values its kindness. Her contradictory responses to Plautdietsch, which is both deserting her and being rejected by her, complicate and challenge the concrete words and signs of adolescent protest and rebellion. Binaries separating word and world, kindness and judgement, margin and centre are challenged and collapsed in the course of Nomi's narrative.

Abstract

Miriam Toews résiste à l'exposé de faits traditionnel de l'adolescente qui quitte sa petite ville pour avancer plutôt que c'est la communauté qui délaisse Nomi Nickel. Nomi, face à l'absence de sa mère et à la perte de sa langue maternelle, essaie d'utiliser des fragments linguistiques et matériels pour lier le mot et le monde. Affrontant de multiples abandons inexplicables, elle rejette l'intolérance de la communauté tout en appréciant sa bonté. Ses réactions contradictoires au Plautdietsch, qui la délaisse et est en même temps rejeté par elle, compliquent et provoquent les mots et signes concrets de la protestation et rébellion de l'adolescence. Des attributs binaires qui séparent le mot du monde, la bonté du jugement et la marge du centre sont questionnés et renversés dans le récit de Nomi.

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