Abstract

Durant les années 1980, le nombre d'acteurs majeurs dans l'industrie manufacturière automobile canadienne est passé de trois à huit; cette croissance a été facilitée par des cadres de politiques publiques énergiques, habiles et stimulants. La mise en place d'incitatifs directs a été une décision cruciale, qui a provoqué de l'inquiétude aux niveaux fédéral et provincial. Toutefois, l'utilisation d'une série d'outils, ayant chacun une valeur réelle, s'est avérée tout aussi importante : ce sont, par exemple, la non-récupération de certaines dettes liées au Pacte de l'automobile, la mise en place de programmes ciblés de remise de droits de douane, des ajustements à l'Accord d'autolimitation des exportations, et des manipulations de l'Agence d'examen de l'investissement étranger. Tous ces outils étaient gérés par le gouvernement fédéral canadien, qui jouait ainsi un rôle beaucoup plus actif que son équivalent américain pour attirer l'investissement automobile direct étranger. Certains observateurs croient que l'on pourrait aujourd'hui tirer des leçons de cette approche utilisée par les décideurs politiques pour attirer l'investissement automobile direct étranger; mais la réalité a évolué, et les structures de gouvernance mondiales empêchent maintenant le recours à plusieurs des mesures appliquées à cette époque. Cependant, malgré ces changements, la nécessité d'une politique industrielle cohérente et adaptée à la période actuelle reste toujours pertinente.

Abstract

In the 1980s, the Canadian automotive manufacturing industry grew from three significant players to eight, growth that was facilitated by public policy schemes that were bold, calculating, and provocative. The decision to introduce direct incentives was pivotal, generating anxiety at both the federal and provincial levels. However, the evolution of a series of additional policy tools, each holding tangible value, proved just as important. These included waiving Auto Pact liabilities, the introduction of targeted duty remission plans, adjustments to Voluntary Export Restraints, and manipulations of the Foreign Investment Review Agency. These elements were under the management of Canada's federal government, making it a far more active participant in automotive foreign direct investment (FDI) attraction than its US equivalent. While some observers believe that the approach that public policy-makers brought to automotive FDI attraction during the period this article explores might hold lessons for present day practitioners, the reality is that the evolution of global governance structures precludes access to many of the tools that were deployed with such effect in the 1980s. Despite the subsequent changes, the relevance of coherent, well-timed industrial policy endures.

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