Abstract

The strikes which occurred during February and March of 2009 in Guadeloupe and Martinique concentrated media attention on problems which, although far from new, seemed to be newly discovered in France. The aim of this paper is to concentrate on the period just after the status change from French colony to department in order to show the motives for local unrest in these regions, as well as the difference in how these regions are seen on the two sides of the Atlantic world. The purpose is not to construct a genesis of the social protests in the French Antilles, but rather to focus on certain social measures during the period 1948 to 1953 with an eye to their logic, their slow implementation, the gap between expectations and measures taken, as well as the context of rapid change in which they took place. Although at that time political assimilation was considered to be achieved, the transition to departmental status did not bring the recognition or equality one hoped it would accomplish.

Abstract

Les grèves de février-mars 2009 en Guadeloupe et Martinique ont attiré l'attention sur des problèmes sociaux que la France semblait découvrir. Mais les thématiques soulevées sont loin d'être nouvelles. En se centrant sur la période qui suit immédiatement la transformation de vieilles colonies en départements français, l'objet de cet article est de montrer l'ancrage des motifs de mécontentement et le décalage entre les représentations des deux côtés de l'Atlantique. Le but n'est pas d'effectuer une genèse des mouvements sociaux aux Antilles mais plutôt, à l'occasion de différentes mesures sociales et de leurs effets entre 1948 et 1953 en Guadeloupe et Martinique, d'examiner les logiques à l'œuvre, la lenteur des réponses, l'écart entre les attentes et les mesures prises, ainsi que la bascule rapide qui s'opère. En effet, bien que l'assimilation politique soit en théorie réalisée, le statut de département est loin d'apporter les signes de l'égalité et la reconnaissance attendues.

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