Abstract

In the particular context of the post-Cold War era, when military threat reconstructed itself in discourses around more diffuse phenomena like organised transnational crime and terrorism, civil servants from state administrations were called upon to participate in more or less formal meetings within the framework of regional and/or international institutions. These meetings intensified during the 1990s, which helped reinforce or create networks of actors at an international level. Analysis of these work groups, also called "expert groups", presents a certain number of empirical and epistemological difficulties that are explored in this article. The objective is to shed light on one of these expert groups in particular and, using empirical data that are often difficult to collect, assess the pertinence of two theoretical approaches developed in the social sciences: field theory and nodal governance.

Abstract

Dans ce contexte particulier de l'ère post-guerre froide, où la menace essentiellement militaire s'est reconstruite dans les discours autour de phénomènes plus diffus comme la criminalité transnationale organisée et le terrorisme, des fonctionnaires des administrations étatiques ont été appelés à participer à des rencontres plus ou moins formelles dans le cadre d'institutions régionales et/ou internationales. L'intensification de ces rencontres au cours des années 1990 a contribué à renforcer ou à créer des réseaux d'acteurs à l'échelle internationale. L'analyse de ces groupes de travail, aussi appelés « groupes d'experts », présente un certain nombre de difficultés, tant sur le plan empirique qu'épistémologique, que cet article se propose d'analyser. Cet article a ainsi pour objectif d'apporter un éclairage sur un de ces groupes d'experts en particulier, et de mesurer, sur la base de données empiriques souvent délicates à réunir, la pertinence de deux approches théoriques développées en sciences sociales : la théorie des champs et celle de la gouvernance nodale.

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