Abstract

This article reports on a synchronic analysis in the surface variation between the conditional and the imperfect or pluperfect indicative in hypothetical clauses headed by the subordinator si. The empirical basis of the study is a corpus of French spoken in the national capital region of Canada, which comprises 120 informants. The study also has a diachronic component concerning the evolution of the variable based on a collection of published works since Early Modern French. The most interesting aspect of the results is the system wherein the morphological exponent of the verb is determined by the modal reading of the utterance. It is revealed that this grammatical trait was attested at earlier steps in the development of the language and that it helps to resolve a form-function asymmetry resulting from use of the indicative imperfect in a conditional context.

Cet article présente les résultats d'une analyse synchronique en lien avec la variation de surface entre les formes du conditionnel et celles de l'indicatif imparfait ou du plus-que-parfait dans les propositions hypothétiques ayant en tête la conjonction si. L'assise empirique de cette étude repose sur une base de données en français parlé dans la capitale nationale du Canada et comprenant 120 locuteurs. L'étude comprend aussi un volet diachronique sur l'évolution de la variable qui comprend le dépouillement d'un grand nombre d'ouvrages publiés depuis les débuts du français moderne. L'aspect le plus intéressant de l'analyse révèle un système où l'expression morphologique verbale est assignée en fonction de la modalité de l'énoncé. En outre, cette particularité de la grammaire est attestée à une étape antérieure de la langue et elle a l'avantage de résoudre l'asymétrie entre les formes et la fonction, engendrée par l'emploi de l'indicatif imparfait en contexte conditionnel.

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