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Book Reviews An examination of the notion of play as a foundational Oulipian principle furnishes the material for Consenstein's third chapter. He focuses here on the sonnet, and compares the way that form was practiced in the court of Charles d'Orléans to its manifestations in Oulipian works such as Queneau's Cent Mille Milliards de poèmes, Jacques Bens's 41 Sonnets irrationnels, Roubaud's (signe d'appartenance), and the collection Renga (in which Roubaud and a number of non-Oulipians participated). "To reconstruct the sonnet," Consenstein argues, "and enter into a self-imposed game with self-imposed pre-determined rules is an act of liberation" (173). The title of his fourth and final chapter, "Consciousness, Constraints, and Cosmogony," promises a broad, astonishingly ambitious inquiry. And indeed that is what the reader will find here, as Consenstein meditates on the relationship of current work in neurobiology and the study of consciousness on the one hand, and Oulipian constraint-based writing on the other. Certain readers will doubtless remain skeptical as he compares the activity of the Oulipo to that of the human brain, or when he adumbrates a "cell theory" of French poetics based on the Alexandrine. Yet Consenstein is surely on target when he claims that Oulipian experiments serve to raise the consciousness of literature. Moreover, this chapter is animated and insistently propelled by the kind of vibrant intellectual curiosity which deserves to be celebrated; and, like the rest of this fine book, it rewards whatever attention the reader devotes to it most abundandy indeed. Warren Motte University of Colorado Florence Martin et Isabelle Favre. De la Guyane à la diaspora africaine (Ecrits de silence). Paris : Karthala, « Lettres du Sud », 2002. Pp. 210. Deux écritures unissent leurs voix pour retracer les processus de résistance comme de subversion (voire de détournement) mis en scène par des textes qui sont issus de la Guyane et de la diaspora Africano-féminine. Il s'agit d'extirper, des zones tenues dans l'ombre par l'Histoire officielle , les atrocités commises sous le couvert de l'esclavage, des excisions. Le travail d'enquête ne s'arrête pas à ces dénonciations. Le dépistage des « marronnages » n'est pas fortuit ni gratuit. Une première piste conduit à suivre ce qui se transforme dans les multiples réécritures romanesques ou théâtrales d'un fait divers promu au rang de mythe fondateur, celui d'un personnage légendaire : D'Chimbo. Même s'il n'était pas d'origine guyannaise, sa figure finit par symboliser celle du « héros à valeur identitaire et politique d'une littérature engagée » (12). La seconde trajectoire consiste à se tourner vers l'avenir en interrogeant la relecture de l'itinéraire parcouru par la Guadeloupe que propose le roman féministe dans sa perspective de Daniel Maximin : L'Isolé soleil (1981). L'ultime trace considérée engendre contestation, émancipation et ouverture au monde lorsque le silence d'avant la mémoire est brisé. Libre aux écrivaines qui ont accompli cette brisure d'en imaginer à nouveau le son et de s'y blottir sereinement. D'Chimbo a été condamné le 4 mai 1861. Les autorités coloniales l'ont mis à mort pour le punir de ses crimes : évasion, vols, viols, meurtres. L'exécution spectaculaire et exemplaire de ce « Nègre » sur la place publique n'est toutefois pas sans rappeler le Code Noir. S'il se réincarne dans deux récits de Bouyer, comme le souligne avec justesse Florence Martin, c'est pour appara ître sous les traits d'un sauvage « monstrueux, quasi muet, dont on déchiffre l'histoire à même le corps (...) un assassin bestial dépourvu de sentiment humain » (52). Dans les incarnations subs équentes de ses aventures, il semble acquérir des facultés aussi mythique que de savoir se rendre invisible ou d'être immortel. Il parvient même à s'approprier la langue des maîtres pour accéder aux pouvoirs qu'elle génère. C'est dans le même sens que lorsque Marie-Gabriel (l'héroïne de Maximin) prend la parole, elle ne désire pas freiner les rebelles...

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