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  • Inclusion ethnique et gouvernance
  • Jeremy Patzer (bio) and Lori Wilkinson (bio)

Introduction

La transition vers la démocratie est un processus lent et fragile. Il est vital pour la mise en place de systèmes démocratiques de développer des politiques publiques pratiques et sensées qui soient applicables, acceptables et inclusives. Nous croyons que c’est aux citoyens de mener de telles politiques et aux gouvernements de les soutenir. Pour atteindre ce but, il faut aussi des initiatives pour vaincre les attitudes hostiles aux immigrants, si elles sont vraiment ancrées dans la communauté. La question est de savoir comment formuler et livrer des politiques qui étayent l’installation de l’idéal démocratique et répondent au contexte unique des pays qui l’ont entamée.

Un des buts principaux de cette conférence, qui s’est tenue à Winnipeg du 27 au 30 septembre 2007, était de discuter de quelques problèmes liés à des initiatives ciblant les citoyens. Plus tôt au cours de l’année 2007, le Conseil démocratique avait été l’hôte d’un «Dialogue sur la démarche du Canada pour un développement démocratique» afin de discuter des problèmes et des défis associés à la promotion de celui-ci. Un des résultats clés de cette rencontre a été de relever l’importance de faire participer et d’inclure tous les citoyens, particulièrement les populations marginal-isées, lors de la conception et de l’instauration de la démocratisation. Notre intention était de continuer à construire à partir de ce dialogue et de discuter les leçons apprises jusqu’ici, ainsi que le rôle des acteurs externes pour faciliter une réforme en se sens et celui que le Canada pourrait prendre sur la scène internationale.

C’est la première fois que la Canadian Ethnic Studies Association (CESA)/ [End Page 35] Société canadienne d’études ethniques (SCEE) a débattu de problèmes liés à la gouvernance et à l’inclusion de groupes ethniques et minoritaires dans un monde en voie de globalisation. Ce thème est pour nous un peu une innovation, vu que la plus grande partie de la recherche que nous entreprenons d’habitude se concentre sur des questions canadiennes. Néanmoins, il devenait pressant et important de placer ce thème dans un contexte global. Tout en reconnaissant qu’il n’est ni désirable ni réaliste de se limiter à la formule du «format unique» pour gouverner en incluant des minorités, il est tout aussi clairement démontré qu’il n’existe aucune juridiction dans le monde d’aujourd`hui qui ne soit confrontée à cette question. L’expérience particulière d’inclusion et de gouvernance peut donc différer d’une région à l’autre, mais on peut considérer que la nécessité d’y faire face est universelle. C’est pourquoi, tout en restant dans le thème de la conférence, la SCEE a invité plusieurs personnalités du monde en voie de développement qui sont experts de l’inclusion ethnique dans leurs pays respectifs. Bien que désappointée que certains ressortissants de ces pays n’aient pas pu obtenir de visa avant la conférence, la Société a cependant eu le plaisir d’accueillir à la table ronde de la session plénière parrainée par l’ACDI (l’Agence canadienne pour le développement international) trois intervenants venant de régions auxquelles il est bien établi que cette dernière s’intéresse, ou y ayant travaillé, telles que l’Ukraine ou l’ancienne Yougoslavie. Conférenciers et participants ont chacun offert leur perspective sur une manière de gouverner incluant les minorités, et ils ont pu prendre en compte des modèles alternatifs visant ce même but. L’espoir était que ces points de vue venus d’ailleurs apporteraient à notre modèle canadien un objectif plus précis et nous donneraient des outils pour développer une meilleure politique générale qui permette d’atteindre notre but d’inclusion des minorités ethniques dans le gouvernement.

Le modèle canadien de...

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