Abstract

The study describes the effects of formal instruction (FI) and a stay abroad (SA) on the fluency displayed by 19 bilingual EFL undergraduate non-native speakers (NNSs). It includes data from 10 native speakers (NSs). The relative frequencies of seven dysfluency phenomena at three data-collection points are compared statistically, and a linear regression analysis is performed between NS and NNS data. A strategic change is revealed. After FI, learners adjust their speech to an NS pattern, but disruptions - especially self-repetitions, pauses, and non-lexical fillers - are still frequent. The SA serves to correct this somewhat while maintaining the NS-like tendency. There is a decrease in the number of phenomena that may be perceived as signs of insecurity, producing the impression of more fluent speech. These phenomena are replaced by increases in lexical fillers that may make NNS speech appear lexically richer. Both FI and SA, therefore, are shown to be positive contexts of acquisition.

Cette étude décrit les effets d'un enseignement en situation formelle d'apprentissage (SFA) et d'un séjour à l'étranger (SÉ) sur les compétences de 19 locuteurs non-natifs (LNN), étudiants d'anglais langue étrangère (ALÉ) bilingues préparant un premier diplôme. L'étude inclut des données provenant de 10 locuteurs natifs (LN). Nous avons procédé à des comparaisons statistiques de la fréquence relative, au fil des trois collectes de données, de sept phénomènes reliés au manque de compétence en expression orale ainsi qu'à une analyse de regression linéaire entre les données des LN et des LNN. Ces analyses révèlent un changement de stratégie : après un SÉ, les apprenants adaptent leur façon de parler à partir du modèle fourni par les LN, mais les perturbations demeurent fréquentes - en particulier, les répétitions, les pauses et l'emploi de bouche-trous non-lexicaux. Le SÉ contribue en partie à corriger ce problème, tout en encourageant le maintien des tendances caractéristiques des LN. On assiste à une diminution du nombre de phénomènes qui pourraient être perçus comme des marques d'insécurité chez les apprenants, ce qui donne une impression de plus grande facilité à l'oral. Au fur et à mesure que ces phénomènes diminuent, on constate un accroissement de l'utilisation de bouche-trous lexicaux, accroissement qui donne parfois l'impression que le discours des LNN est plus riche du point de vue lexical. Il ressort donc de cette étude que l'enseignement en SFA tout comme un SÉ peuvent exercer une influence positive sur l'acquisition d'une langue.

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