Abstract

Récemment, Andrews et Dowden (2007) ont publié un article suggérant qu’on pourrait améliorer le bien-être des contrevenants et des victimes en utilisant le modèle risque-besoin-réceptivité pour guider les systèmes légaux et judiciaires dans la prévention du crime (au lieu d’une thérapie). Par conséquent, la jurisprudence sur la prévention du crime (décrite comme un objectif de la loi et de la justice reflétant le langage de la psychologie sociale et de la personnalité) a été proposée comme une autre solution à la jurisprudence thérapeutique (décrite comme un objectif en santé mentale reflétant le langage clinique en santé mentale légiste). Les auteurs ont affirmé à tort que la jurisprudence thérapeutique est un concept de santé mentale visant à offrir une thérapie pour améliorer le bien-être des contrevenants, sans se préoccuper des victimes. En fait, la jurisprudence thérapeutique est un concept légal qui se sert des connaissances de la science sociale pour souligner les effets thérapeutiques et antithérapeutiques de la loi, des procédures légales et des rôles légaux de toutes les personnes, y compris les victimes. La réponse remet en question trois hypothèses présentées par Andrews et Dowden concernant le rôle de la jurisprudence thérapeutique. Dans cette réponse, on conclut que le point de mire de la réadaptation du contrevenant devrait être l’amélioration de la protection de la collectivité grâce à un équilibre entre les droits du contrevenant et ceux de la victime. Comme la jurisprudence thérapeutique fournit déjà une telle structure, l’idée d’une jurisprudence en matière de prévention du crime ne vient y ajouter aucune valeur.

Abstract

Recently Andrews and Dowden (2007) published an article proposing that both offender and victim well-being could be enhanced by utilizing the risk–need–responsivity model to guide the legal and court systems in crime prevention (rather than therapy). Consequently, crime-prevention jurisprudence (defined as a law-and-justice objective reflecting the language of personality and social psychology) was proposed as an alternative to therapeutic jurisprudence (defined as a mental-health objective reflecting the clinical language of forensic mental health). The authors erroneously claim that therapeutic jurisprudence is a mental-health concept whose aim is to provide therapy that improves well-being in offenders rather than to demonstrate concern for victims. In fact, therapeutic jurisprudence is a legal concept that utilizes social-science knowledge to highlight the therapeutic and anti-therapeutic impacts of the law, legal procedures, and legal roles on all individuals, including victims. This article will respond to Andrews and Dowden by challenging three assumptions they make regarding the role of therapeutic jurisprudence. This response concludes that the focus of offender rehabilitation should be on enhancing community protection by balancing offender rights and victim rights. Therapeutic jurisprudence already provides such a framework and, therefore, the promise of crime-prevention jurisprudence fails to add value.

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