Abstract

Dans l’article, on parle de l’hypothèse de La Prairie (1992; 2002), selon laquelle la surreprésentation du peuple autochtone dans le système de justice pénale au Canada est, jusqu’à un point important, due à leurs conditions de vie urbaine désavantageuses. Plus particulièrement, on examine les sources du taux élevé de crimes chez les Autochtones qui ont été signalés par des policiers de Winnipeg en 2001. Les données géocodées sur les incidents criminels tirées de la Déclaration uniforme de la criminalité pour la ville de Winnipeg ont été combinées lors d’une analyse écologique de la criminalité chez les Autochtones des centres urbains, menée à l’échelle du voisinage. Les résultats indiquent qu’une grande part des crimes commis par les Autochtones et signalés par les policiers dépend des caractéristiques structurelles des voisinages dans lesquels les peuples autochtones ont tendance à vivre. Ces résultats confirment l’hypothèse de La Prairie et montrent à quel point il faut tenir compte des conditions communautaires pour comprendre et prévenir le crime.

Abstract

This article addresses Carol La Prairie’s (1992; 2002) hypothesis that the over-representation of Aboriginal people in the Canadian criminal justice system is, to a considerable extent, due to their disadvantaged urban living conditions. Specifically, it investigates the sources of the high level of police-reported Aboriginal crime in Winnipeg in 2001. Geocoded crime incident data from the incident-based Uniform Crime Reporting Survey and Census data for the City of Winnipeg are combined in a neighbourhood-level ecological analysis of urban Aboriginal crime. The results indicate that a substantial part of the elevated level of police-reported Aboriginal crime is explained by the structural characteristics of the neighbourhoods in which Aboriginal people tend to live. These results confirm La Prairie’s hypothesis and point to the importance of considering community conditions in understanding and preventing crime.

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