Abstract

Dans les études historiques d'Afrique Occidentale française l'État colonial est souvent le point de départ pour comprendre la « mission civilisatrice ». Cependant, la communauté européenne coloniale en AOF ne fut pas limitée à l'administration coloniale. Des négociants Bordelais, petits commerçants, touristes, et visiteurs de passage ne furent pas des administrateurs mais ils avaient aussi des conceptions de la « mission civilisatrice ». Cet article propose d'examiner des discours non-officiels de la « mission civilisatrice » pour comprendre comment la compréhension de la « mission civilisatrice » peut être enrichie.

L'article commence avec une description des divisions dans la communauté française d'AOF du point de vue de l'administration. La police d'AOF eût peu de droits de contrôler migration française et manifestèrent des peurs du développement d'une population « dangereuse » en AOF. Cette critique des blancs pauvres par les autorités d'AOF indique une grosse division dans la population française et suggère que les buts de tous les Français aux colonies n'étaient jamais parallèles.

La deuxième section propose une analyse des documents policières de la surveillance des personnages « suspects ». Des « personnages suspects » français nous présentent un groupe de Français marginaux qui attirèrent l'attention de la police pour les propos où gestes jugés « suspects ». Bien sûr que ce groupe montre les préjugés et peurs de la police, mais il offre aussi une image des Français qui ne conformaient pas aux normes sociaux bourgeois de l'État. Néanmoins, des versions de la « mission civilisatrice » de ce groupe montre que même parmi ceux qui cherchèrent l'aventure, la richesse, où l'évasion aux colonies ils gardèrent la rhétorique de condescendance et intervention dans la vie africaine qui caractériser la « mission » officielle. D'autres ré-imaginèrent la mission des Français en Afrique en termes de politique de gauche, utilisant la colonisation pour entreprendre des missions de propagande communiste.

pdf