Abstract

Over the course of its history, Canada has always welcomed a steady number of foreign-born and foreign-trained doctors; however, the period 1954–1976 witnessed a unique event in twentieth-century Canadian medical and immigration history. In the context of a “national doctor shortage,” many provinces aggressively recruited doctors from abroad, licensing over 10,000 new foreign-trained physicians, more doctors than the provinces graduated domestically during this period. By the mid-1970s many communities—particularly those in rural and or remote regions—were serviced primarily by foreign-trained doctors. This essay examines this experiment in managing physician resources through targeted immigration, exploring regional differences in the goals and outcomes of these practices. The results of the dramatic influx of foreign-trained doctors were threefold: (1) the period witnessed a steady reduction in the inequality of physicians between provinces; (2) foreign-trained doctors were more likely to set up practice in non-urban settings, creating an urban-rural divide in physician services; and (3) the arrival of thousands of foreign-trained doctors managed to save the embryonic universal health insurance systems that had been mandated by the 1966 Medicare Act of Canada. The essay concludes by placing the Canadian reliance on international medical graduates in this period in a broader international context and making comparisons to contemporary Canadian health policy.

Abstract

Le Canada est connu comme un pays qui a toujours accueilli un nombre constant de médecins nés et formés à l’étranger. La période qui s’étend de 1954 à 1976 assiste toutefois à un événement unique dans l’histoire de l’immigration canadienne et médicale du XXe siècle. Dans un contexte de « pénurie de médecins à la grandeur du pays, » plusieurs provinces se mirent à recruter massivement des médecins de l’étranger et en autorisèrent plus de 10 000 à exercer la médecine, soit plus de médecins que les provinces n’en avaient formés au pays, au cours de cette même période. Vers le milieu des années 1970, de nombreuses communautés, surtout celles situées dans les régions rurales ou éloignées, étaient desservies principalement par des médecins formés à l’étranger. Cet essai examine l’expérience de la gestion des ressources médicales par l’intermédiaire de l’immigration ciblée, tout en explorant les différences régionales sur le plan des objectifs et des résultats de ces pratiques. Les résultats de l’afflux considérable de médecins formés à l’étranger sont triples : (1) la période a connu une diminution constante de l’inégalité des médecins entre les provinces; (2) les médecins formés à l’étranger étaient plus portés à pratiquer dans des régions non urbaines, créant ainsi une dichotomie entre les services médicaux urbains et ruraux; et (3) l’arrivée de milliers de médecins formés à l’étranger a réussi à sauver les systèmes d’assurancesanté universels embryonnaires qui avaient été mandatés par la Loi canadienne sur les soins médicaux de 1966 (1966 Medicare Act of Canada). L’essai conclut en situant la dépendance canadienne des médecins formés à l’international durant cette période dans un contexte international plus large, tout en la comparant à la politique santé contemporaine au Canada.

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