Abstract

This article presents a series of studies focusing on L2 production and processing of adjective–noun collocations (e.g., social services). In Study 1, 810 adjective–noun collocations were extracted from 31 essays written by Russian learners of English. About half of these collocations appeared frequently in the British National Corpus (BNC); one-quarter failed to appear in the BNC at all, while another quarter had a very low BNC frequency. Based on frequency data and mutual information (MI) scores, it was discovered that around 45% of all learner collocations were, in fact, appropriate collocations, that is, frequent and strongly associated English word combinations. When the study data were compared to data from native speakers, very little difference was found between native speakers (NS) and non-native speakers (NNS) in the use of appropriate collocations. Unfortunately, the high percentage of appropriate collocations does not mean that NNSs necessarily develop fully native-like knowledge of collocation. In Study 2, NNSs demonstrated poorer intuition than NS respondents regarding the frequency of collocations. Likewise, Study 3 showed that NNSs were slower than NSs in processing collocations. Overall, the studies reported here suggest that L2 learners are capable of producing a large number of appropriate collocations but that the underlying intuitions and the fluency with collocations of even advanced learners do not seem to match those of native speakers.

Cet article présente une série d'études portant sur la production et le traitement des collocations de type adjectif-nom en langue seconde (L2) (telles que social services en anglais). Dans la première étude, 810 collocations adjectif-nom ont été extraites de 31 compositions rédigées par des apprenants d'anglais d'origine russe. La moitié environ de ces collocations paraissait fréquemment dans le corpus national britannique, un quart n'y paraissait nullement, et un dernier quart présentait une fréquence très basse d'apparition dans le corpus national britannique. À partir des données de fréquence et des scores d'information mutuelle, il a été découvert qu'environ 45 % des collocations des apprenants étaient en fait des collocations appropriées, soit des combinaisons courantes de mots anglais présentant de fortes associations. Lorsque les constatations de cette étude ont été comparées aux résultats d'études effectuées auprès de locuteurs natifs, on a relevé très peu de différences dans l'emploi des collocations appropriées entre locuteurs natifs et non natifs. Toutefois, malheureusement, le fort pourcentage de collocations appropriées ne signifie pas que les locuteurs non natifs parviennent nécessairement à une connaissance tout à fait native des collocations. Dans la deuxième étude, des locuteurs non natifs ont fait preuve d'une moins bonne intuition que des participants natifs concernant la fréquence des collocations. De même, une troisième étude a révélé que les non natifs effectuaient le traitement des collocations plus lentement que les natifs. En général, les recherches présentées dans cet article suggèrent que les apprenants de L2 sont capables de produire un grand nombre de collocations appropriées, mais que leur intuition et leur facilité dans l'emploi des collocations ne semblent pas comparables à celles des locuteurs natifs, et ce, pas même dans le cas d'apprenants de niveau avancé.

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