Abstract

Much of the humour on The Daily Show is directed at subjects constructed as "foreign." Despite the show's reputation for "subversiveness," such humour relies on demeaning stereotypes. Although the show's parodying of "serious" news seemingly qualifies it as a site of resistance to conventional media strategies, its comedy of the non-American aligns it with orthodox assumptions of American normativity. The situation is complicated by the show's urbane self-consciousness vis-à-vis its reliance on stereotyping. Ultimately, its dissidence has well-defined limits. The Daily Show's uneasy play with the foreign is a revealing reflex of the historical moment, with its troubling burden of American anxieties.

Une grande partie de l'humour de The Daily Show porte sur des sujets étiquetés comme « étrangers ». Malgré le caractère réputé « subversif » de l'émission, cet humour mise sur des stéréotypes humiliants. Bien que l'émission parodie des nouvelles « sérieuses » et semble ainsi se qualifier comme un lieu de résistance aux stratégies classiques des médias, elle tourne en ridicule ceux qui ne sont pas Américains et s'aligne de ce fait avec des présomptions orthodoxes de la normalité américaine. La situation est compliquée par l'autoconscience retenue de l'émission en ce qui a trait à son utilisation des stéréotypes. À la limite, sa dissidence est bien délimitée. Le jeu hésitant de The Daily Show en ce qui concerne le contenu étranger est un réflexe révélateur du moment historique, avec sa charge troublante d'angoisses américaines.

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