Abstract

Le personnel soignant joue un rôle déterminant dans le choix des traitements pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. La présente étude vise à examiner la volonté du personnel soignant à ce que les personnes atteintes de cette maladie continuent à prendre des inhibiteurs de la cholinestérase advenant l’apparition de n’importe lequel des onze effets indésirables. Des données ont été recueillies par le truchement d’un questionnaire envoyé par la poste à 375 aidants naturels à Montréal. Soixante-quatre pour cent du personnel soignant a répondu au questionnaire (n = 201), et la plupart (≥59%) étaient d’accord pour continuer le traitement si les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer perdaient du poids ou n’avaient plus d’appétit. Toutefois, la plupart (≥53%) ne désiraient pas continuer le traitement si certains effets se manifestaient: maux de tête, étourdissements, nausée, diarrhée, vomissements, chute de la tension artérielle, insomnie, crampes musculaires, ou saignement de l’estomac. L’emploi d’inhibiteurs de cholinestérase par des personnes souffrant de cette maladie était positivement associé au désir du personnel soignant d’accepter un plus grand nombre d’effets indésirables (risque relatif = 1,97; intervalle de confiance de 95% = 1,11 à 3,61). Le personnel soignant semble faire une évaluation risque-avantage lorsqu’il décide si les bénéficiaires des soins devraient poursuivre la pharmacothérapie après manifestation d’effets indésirables.

Caregivers play a determining role in choosing treatments for persons with Alzheimer’s disease. The objective of this study was to examine caregivers’ willingness to have persons with Alzheimer’s disease continue taking cholinesterase inhibitors in the event that any 1 of 11 adverse effects was to occur. Data were gathered via postal questionnaire from 375 caregivers in Montreal. Sixty-four per cent of caregivers responded (n = 201), and most (≥59%) were willing to continue treatment if persons with Alzheimer’s disease suffered from weight loss or loss of appetite. However, most (≥53%) were not willing to continue treatment in the event of headache, dizziness, nausea, diarrhea, vomiting, drop in blood pressure, insomnia, muscle cramps, or stomach bleeding. The use of cholinesterase inhibitors by persons with Alzheimer’s disease was positively associated with caregivers’ willingness to accept greater numbers of adverse effects (adjusted relative risk = 1.97; 95% CI = 1.11 to 3.61). Caregivers appear to make a risk–benefit assessment when they decide whether or not care-recipients should continue pharmacotherapy in the event of adverse effects.

pdf

Share