Abstract

The notion 'drift' plays an important role in the development of the modals have to and must in early Canadian English in relation to British and American English during the late 18th and early 19th centuries. Have to is first found in texts that reflect informal usage, and for the period in question (1750–1849), have to is only attested with deontic readings; the data suggest that its rise was not exclusively conditioned by the defective paradigm of must. Must maintains its epistemic function in relation to its Late Modern English competitors. In early Canadian English, changes progress gradually, with individual variables following different directions. Canadian English epistemic must lags behind, while deontic have to has spread more quickly in North America, with Canadian English more progressive than British English varieties, but less so than American English. Within a more general drift towards have to, Canadian English shows independent development in successive periods.

La notion de dérive ('drift') joue un rôle important dans le développement des modaux have to et must dans la période initiale de l'anglais canadien par rapport aux anglais britannique et américain au cours de la fin du XVIIIe et le début du XIXe siécle. Dans un premier temps, have to se trouve dans des textes qui se prêtent a l'usage informel, et pour la période en question (1750–1849), have to est attestéseulement avec une interprétation de ontique; les données suggérent que sa montée n'était pas exclusivement conditionnée par le paradigme défectif de must. Must retient sa fonction épistémique par rapport a ses concurrents de la période postérieure de l'anglais moderne contemporain. Dans la période initiale de l'anglais canadien les changements progressent de fac¸ on graduelle, et les variables suivent diverses directions. Alors que le must épistémique de l'anglais canadien est en décalage, le have to de ontique s'est répandu plus rapidement en Amérique du Nord, et l'anglais canadien se trouve a la fois plus avance que les variétés de l'anglais britannique, mais moins que l'anglais américain. A l'intérieur d'une dérive plus générale vers have to, l'anglais canadien fait preuve d'un développement indépendant dans des périodes successives.

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