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146 JOURNAL OF THE HISTORY OF PHILOSOPHY 27:1 JANUARY 1989 La pens6e d'H~raclite, dans l'interpr6tation g6n6rale de M. Conche, pourrait ~tre caract6ris6e comme un rationalisme intransigeant et absolu. Cette interpr6tation est maintenue avec une coh6rence et une force peu communes. Ses deux pointe d'appui fondamentaux me paraissent fitre: (i) le rejet de l'interpr6tation stoicisante du logos h6raclit6en comme raison cosmique (cf. p. 27: "Le discours vrai, le logos,ne fait pas partie du tout: il est hors du tout, justement pout pouvoir dire, d~voiler le tout. Les choses r6elles sont toutes gouvern~es et unies par la loi de l'unit~ des contraires. De ces choses r6elles, le discours vrai, qui n'est pas un avec son oppose, ne fait pas partie--non qu'il soit irr6el, mais, pour lui, '6tre' signifie seulement ~tre vrai"); (ii) le rejet corr~latif de route lecture du discours h6raclit6en comme le miroir linguistique d'un monde gouvern6 par la loi de l'unit6 des contraires. En ce sens, peut-6tre l'originalit6 fondamentale du livre est-elle de renoncer enti~rement ~ chercher dans le fragment 39 (93 D.K.) un guide de lecture "oraculaire" du texte d'H6raclite. L'Apollon de Delphes "ne dit nine cache, mais donne des signes"; cela est bon pour lui, mais non pour H6raclite, qui dit l'6ternelle v6rit6. H6raclite voit dans l'oracle de Delphes, non un module pour son propre maniement du langage, mais "un concurrent, qu'il rel~gue ici dans la zone inf6rieure du clair-obscur" (p. 152). Ainsi d6barrass6 du module delphique, M. Conche n'a plus besoin de croire que le discours d'H6raclite sur le monde est ambigu, et que le discours de rinterpr~te sur le discours d'H6raclite doit mimer son ambiguit6. Cette lecture rafionaliste est rafrakhissante /~ beaucoup d'6gards, d'autant plus qu'elle s'exprime dans un style admirable, ~ la fois sobre et somptueux. On notera ici un point sur lequel le lecteur s'interrogera peut-6tre. Ii est certain qu'H6raclite a critiqu6 les croyances et les pratiques religieuses de son temps; on ne peut pourtant s'emp6cher de trouver un peu lourdes, dans le commentaire de M. Conche, ies interventions assez fr6quentes d'un anticl6ricalisme aux r6sonances tr~s modernes. Cette lakisation d'H6raclite fait sentir ses limites, par exemple, dans le commentaire du fragment 49 (94 D.K.), off M. Conche 6crit que les Erinyes, gardiennes des mesures du soleil, "interviendraient si les 6tres naturels ne respectaient plus les lois naturelles--autant dire qu'elles n'auront jamais h intervenir" (p. 193). Mais alors, dira-t-on, pourquoi interviennent-elles dans le texte? Peut-~tre l'Eph6sien est-il seulement en marche vers le point off M. Conche le voit arrive. JACQUES BRUNSCHWIG Universit~ de Paris, Nanterre George Klosko. The Development of Plato's Political Theory. New York: Methuen, 1986. Pp. xviii + 263. Cloth, $31.oo. Paper, $11.5o. This book provides an introduction to Plato's political thought for non-specialists. Klosko claims to be reliable rather than new (xii), and aims to avoid controversy as far as possible. This is not possible of course, as any Plato scholar will recognize; "not new" tends to mean slightly dated, and there is much that experts might take issue with. Nevertheless the aim of presenting a lucid and helpful account for readers without Greek and with little background knowledge is, to my mind, carried out successfully. The claim that the book is not highly original does not mean that it argues no BOOK REVIEWS 147 thesis. Klosko believes that political reform was the preoccupation of Plato's mind, and the title reflects his claim that the ideas put forward in the different dialogues form a developing sequence, alongside developments in Plato's moral psychology and (to a lesser extent) metaphysics. The main development is between the early 'Socratic' Plato and the middle period dialogues with their more sophisticated moral psychology. Part I considers moral responsibility in the early dialogues and the Socratic paradoxes. Klosko argues that Plato's Socrates believes the same as the historical Socrates (despite a lack of independent evidence, e.g., 47-48). This is...

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