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Reviewed by:
  • The Private Secretary
  • Eve Sourian
Sand, George . The Private Secretary. Translated by Lucy M. Schwartz , with editorial assistance by Paul J. Schwartz . Preface by Lucy M. Schwartz . New York: Peter Lang, 2004. Pp. 173. ISBN 0820474843.

Lucy M. Schwartz, auteur de l'édition française du Secrétaire intime (1991) aux Editions de l'Aurore nous présente maintenant la traduction en anglais de cette œuvre de jeunesse de George Sand qui parut dans Romans et nouvelles avec La Marquise, Métella et Lavinia (Paris: Bonnaire, 1834) 2 vols. Le Secrétaire intime, seul récit inédit était précédé d'une préface qui fut supprimée par la suite pour être remplacée en 1853 par une brève notice. La présente édition reproduit cette préface ainsi que la notice. Lucy M. Schwartz répond donc au vœu du vicomte de Spoelberch de Lovenjoul qui travaillait avec l'écrivaine pour établir la bibliographie de ses œuvres et avait signalé que la préface de 1834 devait être rétablie dans l'édition définitive des Œuvres complètes qui n'a jamais vu le jour. Certes, à première vue cette préface ne semble avoir aucun rapport avec le Secrétaire intime. On comprend qu'elle ait été supprimée car c'est un examen rétrospectif de ses œuvres et une réponse aux attaques virulentes de la critique. Pourtant il y a un lien entre l'auteur George Sand et la princesse Cavalcanti: toutes deux sont des femmes exceptionnelles, suivant [End Page 163] leur cœur sans se soucier des réactions de la société, convaincues que la vérité et la justice finissent toujours par triompher.

Dans le cas de George Sand la justice a triomphé. Célèbre de son vivant, oubliée un certain temps, elle a ressuscité dans les années 60, en France avec La Correspondance éditée par Georges Lubin, à l'université de Grenoble avec Léon Cellier et Simone Vierne et aux Etats-Unis grâce aux Amis de George Sand (1976). A l'occasion du bicentenaire de sa naissance, il y eut 824 manifestations en France et dans 43 pays.

Quant à la très belle et virile Princesse Quintilia Cavalcanti, souveraine absolue d'une principauté d'opérette et de rêve sur laquelle elle règne attentive au bien de ses sujets, elle cherche en vain non pas l'amour qu'elle a déjà trouvé mais l'amitié. Elle croit l'avoir trouvée avec le comte Louis de Saint-Julien rencontré sur la route lors de son retour à sa principauté. Elle lui propose de devenir son secrétaire intime. Ebloui par le caractère viril de la princesse qui s'était faite homme pour lui parler et dont toutes les opinions révélaient une âme forte, une volonté et une logique implacables, Saint-Julien accepte son offre. Son caractère est bien différent. Elevé par un curé honnête mais austère et qui faisait la guerre au vice, il est intolérant, méfiant, soupçonneux.

De fait la méfiance de Saint-Julien à l'égard de Quintilia se manifeste dès le premier soir. Sa beauté orientale lui fait peur. Il se pose la question: Est-ce une reine ou une courtisane? Comment le savoir? Tout au cours du roman il change d'opinion, la prenant tour à tour pour la Vierge Marie ou une courtisane. Méfiant, Saint-Julien ne juge que sur les apparences. Il se laisse influencer par le page Galeotto qui ne voit en Quintilia qu'un objet dont il se moque, qu'il méprise et calomnie. C'est ainsi que Saint-Julien en arrive à essayer de la violer. Quintilia alors, par l'intermédiaire de maître Cantharide, le professeur d'histoire naturelle lui donne toutes les preuves de sa droiture. Mais c'est la fin d'une amitié et pour la princesse "manquer une amitié, c'est faire une grande perte, car si l'on rencontrait une seule amitié parfaite dans sa vie, on pourrait presque se passer d'amour" (87). Elle n'acceptera jamais de le...

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