Abstract

The founding of Halifax in 1749 was a watershed in British imperial policy. The settlement was state-funded and served political, not commercial, aims. Mapping – the creation and representation of geographic knowledge – was essential to Halifax's success because it shaped Britain's relationship to the land and subsequently influenced how Britons in the settlement interacted with each other and with resistant groups. Cartographic knowledge was never static, but instead was affected by cultural, political, and economic realities that directed the work of local commissioned surveyors like Charles Morris, and metropolitan public mapmakers like Thomas Jefferys. From 1744 to 1755, geographic imaginings of Halifax changed to address specific imperial goals: first, reconnaissance maps and surveys delimited boundaries and provided data; second, early settlement geographic knowledge established Britain's claim to the Halifax region by controlling the Native presence and emphasizing British strength; and third, 'popular' cartography rallied support for the empire by promoting attractive imperial images among Britons. Geographic knowledge produced from the Halifax settlement indicates that spatial information was Janus-faced: maps and reports negotiated a fine line between value-free geographic information and imperially favourable geographic imaginations. In each case mapping and its cartographic evidence were key independent variables in the socio-political organization of power that situated early modern Canada in a British Atlantic world.

La fondation de Halifax en 1749 représente un grand tournant dans la politique impériale britannique. Financée par l'État, la colonisation avait un objectif politique, et non pas commercial. La cartographie, soit la création et la représentation de la connaissance géographique, a joué un roˆle essentiel dans le succès de Halifax. En effet, elle a servi à définir la relation entre la Grande-Bretagne et cette région et, par la suite, a influé sur la manière dont les Britanniques de la colonie interagissaient entre eux, ainsi qu'avec les groupes de résistance. La connaissance cartographique n'a jamais été statique. En fait, elle a plutoˆt été influencée par les réalités culturelles, politiques et économiques qui dirigeaient le travail d'arpenteurs mandatés comme Charles Morris et de cartographes publics comme Thomas Jefferys.

De 1744 à 1755, l'imagination géographique de Halifax a changé en réponse à des objectifs impériaux précis. Les cartes et les sondages de reconnaissance ont d'abord servi à délimiter les frontières et à fournir des données. Ensuite, la connaissance géographique des premières colonies est venue appuyer les revendications de la Grande-Bretagne concernant la région de Halifax en maîtrisant la présence des Autochtones et en mettant l'accent sur la force de la Grande-Bretagne. Enfin, la cartographie «populaire» a permis d'accroître l'appui offert à l'empire en montrant des images impériales attrayantes aux Britanniques. La connaissance géographique produite à partir de la colonisation de Halifax indique que l'information spatiale avait deux faces opposées: d'après les cartes et les rapports, la ligne était mince entre l'information géographique objective et l'imagination géographique favorable à l'impérialisme. Dans chaque cas, la cartographie et ses preuves cartographiques ont été des variables indépendantes clés dans l'organisation sociopolitique qui a situé le début du Canada moderne dans un monde atlantique britannique.

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