Abstract

Iain Softley's The Wings of the Dove has been the most popular of the recent crop of cinematic adaptations of Henry James and has elicited approving readings from Jamesian critics, who laud its fidelity to aspects of the text. Accompanying the praise, though, is the familiar criticism that the film strays from the true path of Jamesian ambiguity when it substitutes sexually explicit scenes for the subtlety and indirection of the original novel. In an adaptive move that flattens the novel's ironic treatment of sex, money, and power, the filmic Kate Croy becomes an unambiguous femme fatale, whose sexual desire kills her best friend and alienates her lover. It is in the closing scene of the film, in its depiction of uninhibited but loveless sex, and its delicate allusion to Gustav Klimt's 1908 painting Danae, that the film adaptation of Kate Croy is paradoxically least, and yet most, satisfying—and so, most authentically Jamesian— in its rendering of both her sexual energy and her sexual entrapment.

Résumé

Les ailes de la colombe, de Iain Softley, est la plus populaire parmi les récentes adaptations cinématographiques des romans d'Henry James. Le film s'est gagné l'admiration des critiques jamesiens, qui ont loué sa fidélité à certains aspects du texte original. Cependant, on a également reproché au film de s'éloigner de l'ambiguïté jamesienne en transformant la subtilité et l'indirection du roman en scènes de sexualité explicite. Dans une adaptation qui aplatit le traitement ironique réservé au sexe, à l'argent et au pouvoir dans le roman, la Kate Croy du film n'est plus qu'une femme fatale sans ambiguïtés, dont les désirs sexuels finissent par tuer sa meilleure amie et aliéner son amant. Pourtant, c'est dans la scène finale, qui représente un acte sexuel sans aucune inhibition mais dépourvu d'amour, comprenant une délicate allusion à la Danaé de Gustav Klimt (1908), que l'adaptation filmique de Kate Croy est, paradoxalement, à la fois inférieure et éminemment satisfaisante – donc plus authentiquement jamesienne – justement en raison de son interprétation d'une sexualité exubérante, mais dont elle est en même temps prisonnière.

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