Abstract

This article examines the origins of Canadian French, focusing on it morphosyntax. This approach compares written sources, both literary and non-literary, for the 19th century, to oral sources, for themiddle and end of the 20th century. While it is still possible to use oral sources from the 20th century as a baseline for written sources from the end of the 19th century, this approach is more problematic for earlier centuries. The negative adverbs pas et point are examined on the basis of a corpus of old Canadian French, and it is shown that the progression of pas with respect to point was more rapid in the context of verbal negation than in the context of argument negation in France, in New France, and in Canada. During the 18th century, even though the progression of pas, as compared to point, is parallel in France and in New France, it is nevertheless the case that certain regions of France that served as sources of immigration to Canada as well as certain social groups in New France use point more frequently. The 19th century sees a progression and a uniformization of the variant pas across all social classes in Québec. In Ontario, the variant point was conserved until a later date in its southern border region.

Cet article porte sur les origines du français canadien, en particulier sur lamorphosyntaxe. Nous présentons une approche qui compare des sources écrites, littéraires et non littéraires, pour le XIXe siècle, à des sources orales, pour le milieu et la fin du XXe siècle. S’il est encore possible d’utiliser des sources orales du XXe siècle pour étalonner des sources écrites pour la fin du XIXe siècle, cette approche est plus problématique pour les siècles antérieurs. Nous examinons les adverbes négatifs pas et point à partir d’un corpus de français canadien ancien et nous montrons que la progression de pas par rapport à point a été plus rapide dans un contexte de négation de verbe que dans un contexte de négation substantive, en France et en Nouvelle-France, puis au Canada. Durant le XVIIIe siècle, même si la progression de pas, par rapport à point, est parallèle en France et en Nouvelle-France, il demeure que certaines régions de France ayant servi de bassin d’immigration au Canada et certains groupes sociaux en Nouvelle-France présentent un taux plus élevé d’emploi de point. Le XIXe siècle voit une progression et une uniformisation de la variante pas à travers les classes sociales au Québec. L’Ontario, dans sa région frontalière du Sud, conserve toutefois plus tardivement la variante point.

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