Abstract

This paper deals with the official apology offered by governments to peoples or groups, often a minority of their own nation, who were once victims of a crime against humanity. After staying six months in Alaska with the Unangan people who, in 1988 for the first time in the country's history, received from the American Congress official apologies and financial compensation for their evacuation and internment during WWII, I have returned with a significant amount of data. They tend to show that if such apologies, although considered unanimously as a positive gesture, are not accompanied by certain essential conditions, they are viewed mainly as a political strategy and comedy. Furthermore, if this evolution results directly from recently-acquired historical, legal and political consciousness of peoples, especially of Aboriginal peoples, it represents a new kind of test for individuals and groups in our democracies who are really concerned with common welfare.

Cet article porte sur la demande de pardon adressée officiellement par des gouvernements à des peuples ou à des groupes, souvent à une minorité de leur propre nation, victimes un jour d'un crime contre l'humanité. Après un séjour de six mois en Alaska auprès des Unangan (Aléoutes), qui en 1988, pour la première fois dans l'histoire du pays, reçurent, du Congrès américain, une demande de pardon officielle assortie de réparations financières pour leur déportation et leur internement au cours de la deuxième guerre mondiale, j'ai ramené un nombre significatif de données. Elles tendent à montrer que, si elle n'est pas accompagnée d'un certain nombre de conditions, cette demande de pardon, pourtant unanimement perçue comme positive au départ, est essentiellement vue comme une stratégie sinon une comédie politique. Si ce mouvement est directement issu d'une récente prise de conscience historique, juridique et politique des peuples, notamment des peuples autochtones, il correspond également à une sorte de nouveau droit de passage de pouvoir politique pour quelques hommes et groupements publics qui se soucient réellement du bien commun.

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