Abstract

This article questions the common usage of the concept of "linguistic variety" and the usual view of vernacular speech as the expression of a speaker's identity. The term "variety" in linguistics has an ambiguous status: it is used to describe "linguistic representations" (social constructs) as well as actual linguistic practices. An alternative way of understanding the function of varieties in the sociolinguistic space is proposed: we explain how varieties relate to speech styles in a way that captures the social significance of linguistic variation. A case study about vowel lengthening in the French spoken in Belgium is then presented. Through both a quantitative and qualitative analysis, it is shown how marked regional variants are used to produce a particular social meaning, even among middle-class speakers.

Cet article interroge l'usage commun du concept de « variété linguistique » et la conception courante selon laquelle le langage vernaculaire (ordinaire) est l'expression de l'identité du locuteur. Le point de départ réside dans l'ambiguïté de la notion de « variété » en linguistique, qui est utilisée à la fois pour décrire les représentations linguistiques et les pratiques effectives des locuteurs. La fonction des variétés linguistiques dans l'espace social des locuteurs est analysée d'une manière originale : on explique comment les variétés sont reliées aux styles de discours, de manière à capturer la signification sociale de la variation. À cet effet, une étude de cas est présentée : à travers une analyse quantitative et qualitative, on montre comment des variantes régionalesmarquées (allongement vocalique en français à Liège) sont utilisées pour produire une signification sociale particulière, y compris chez des locuteurs appartenant aux classes moyennes.

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