Abstract

Political ambivalence towards the Parti Québécois remains a basic characteristic of Quebec electoral politics, but no attention has been paid to it by analysts. Yet the notion of ambivalence is central in Zaller's new synthesis concerning the nature of mass opinions. The ambivalence towards the Parti Québécois stems from opposite forces, that is, attraction towards it and reservations concerning its sovereignist option. While the analysis shows that those who do not reveal their vote intentions to pollsters are always a source of the underestimation of support for the Quebec Liberal Party, independently of ambivalence, the latter remains a more critical factor in many respects. First when in an election a high degree of ambivalence prevails, vote intentions for the Parti Québécois are highly overestimated in polls, which leads vote intentions for the Liberal Party to be more underestimated than usual. Second, because of this ambivalence, the Parti Québécois never reaps the benefits which satisfaction or dissatisfaction towards incumbents should yield, while the Liberal Party often does better than prevailing levels of satisfaction/dissatisfaction would entail. On the basis of that analysis, new solutions are proposed for the correction of systematic poll errors in Quebec elections, solutions which could be relevant in other similar instances. The possible importance of ambivalence in other electoral settings is finally mentioned.

L'ambivalence politique envers le Parti québécois demeure une caractéristique fondamentale des phénomènes électoraux au Québec, mais cela n'a pas retenu l'attention des analystes. Pourtant la notion d'ambivalence est fondamentale dans la nouvelle synthèse proposée par Zaller en ce qui concerne la nature de l'opinion publique. L'ambivalence envers le Parti québécois prend sa source dans des forces de directions opposées, soit l'attraction que ce parti exerce souvent et les réticences plutôt constantes que son option souverainiste soulève. S'il est vrai que ceux qui ne révèlent pas leur intention de vote lors d'un sondage sont toujours la source d'une sous-estimation du vote libéral, indépendemment de toute ambivalence, cette dernière demeure un facteur majeur à plusieurs égards. En premier lieu, lorsque lors d'une élection le niveau d'ambivalence est élevé, les intentions de vote pour le Parti québécois sont fortement surestimées dans les sondages, alors que celles pour le Parti libéral sont plus sous-estimées que d'habitude. De plus, à cause de l'ambivalence qu'il suscite, le Parti québécois ne recueille jamais les appuis que la satisfaction ou l'insatisfaction à l'égard des gouvernements sortants devraient lui procurer, alors que les Libéraux font souvent mieux que ce que les niveaux de satisfaction ou d'insatisfaction impliqueraient. L'analyse nous amène à proposer de nouvelles solutions pour corriger les erreurs systématiques des sondages lors des élections québécoises, solutions qui pourraient s'avérer applicables dans d'autres cas semblables. L'importance possible de l'ambivalence ailleurs qu'au Québec est finalement évoquée.

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